lundi, septembre 30, 2002

J'etais encore lancé sur un post un peu lyrique.
Pis non.
Suppr
Suppr
Suppr

jeudi, septembre 26, 2002

Un peu de temps volé au monde.

Depuis tout petit je vis les sentiments trop intensément, trop profondément pour pouvoir mettre des mots dessus.
C’est au-delà des mots.
Depuis tout petit je me bride pour éviter de ressentir trop violemment ce que m’inspire tout ce qui m’entoure, même les choses les plus insignifiantes.
Depuis tout petit j’ai l’impression d’avoir 10 000 ans ou 4 ans, après tout c’est la même histoire.
Je me sens tellement lunaire, il y a si peu d’amour ici bas. La plupart des gens ne s’en sentent pas dignes ou capables. Les arbres, les brins d’herbes ou certains enfants n’on pas ce problème.
Elle m’a dit que, petite, elle souffrait de mélancolie.
Je sais ce que c’est, la mélancolie. Elle est toujours là pour moi.
Si je laisse aller ma sensibilité, je me sens désespérément seul,
car il faut avoir 4 ans ou 10 000 ans pour voir que l’amour est partout
et que personne ne regarde.
Erreur de reconnaissance.
J’ais cru qu’elle avait 10 000 ans et que sa mélancolie ressemblait à la mienne.
Après est venu le temps de la raison.
Je n’aime pas les raisons.
On donne des raisons quant on ne veut pas ou on ne veut plus donner de soi même.
C’est ce qu’on réclame quant on est incapable de comprendre et d’accepter.

Je suis dans la réalité. Celle-ci est bordée, pas toujours clairement d’ailleurs, de limites hautes comme des montagnes. Les deux plus hautes sont ce que je vois et ce qui me fait peur.
Par delà ces hauteurs il y a la vie rêvée.
Laissé allé des sentiments. Dissolution complète des peurs.

J’ai 4 ans.
Je joue dans ce monde cerné de cimes.
« Encore, encore, encore ! Donnez-moi encore une chance de la trouver. »
Comme un enfant entêté qui veux retourner dans le jardin pour trouver son œuf de pâques.
J’ai 10 000 ans.
Je cherche quelqu’un pour aller avec moi sur les sentiers qui mènent au bord du monde.
J’irais derrière les montagnes, voir ce qui s’y cache.
J’ai traversé des centaines de vie et à chaque fois c’est la même histoire.

Je suis libre et c’est une belle journée.
Je crois que j’ai vraiment envie de tomber amoureux.

mercredi, septembre 25, 2002

Peu de temps pour écrire en ce moment. Je suis débordé de boulot et en plus j'ai l'impression d'etre inefficace, à coté de la plaque, noyé.
Bon, ce n'est pas le naufrage complet, non, non.
Parfois le moral remonte normalement, sainement, parfois c'est l'euphorie des profondeurs qui provoque des bouffés de bonne humeur, hier soir je suis même arrivé à m'amuser dans un bowling de la banlieue industrielle de Reims. C'est dire.

Mais bon vivement que cette semaine de merde ce termine. Quand même.

A moins que demain soit une journée géniale.

(Ah. on dirait que ca va mieux.)

lundi, septembre 23, 2002

Chère Dame de Shalott,

Si vos écrits laissaient présager un esprit bien né,
La grâce de votre geste confirme l’élégance de votre âme.
Si la magie peut des prodiges,
La gentillesse spontanée est alors une magie et vous, ma Dame, un prodige.
Quelle charmante surprise,
Pour moi qui suis habitué à sortir en grands arrois,
De me retrouver sans armes ni armures,
Désarçonné par vos intentions pures.
C’est ainsi, désarmé et plein de gratitude,
Que je chante vos louanges aux quatre vents,
Riche d’un nouveau trésor,
Que seul un coffre fait de bois précieux dissimule.

Avec toute ma reconnaissance,

Uther

vendredi, septembre 20, 2002

Ma mère m'a ramené de Carcassonne deux petites statues en pierre. L'une represente un roi non identifié, ressemblant à Charlemagne. L'autre est une representation de sainte Lucie (mais ne croyez pas que ma petite mère soit une grenouille de bénitier, loin de là.). J'ai fait des recherches sur cette sainte et voilà ce que j'ai trouvé.

Selon la légende, sainte Lucie (morte en 304 ap. J.-C.) a été martyrisée lors des persécutions de Dioclétien, à Catane en Sicile.
Beaucoup d'anciens rites de feu et de lumière pratiqués lors des célébrations païennes de Noël, ont été associés à sainte Lucie parce que sa fête se célébrait le jour du solstice d'hiver, avant la réforme du calendrier.
Chez les Norvégiens et les Suédois, au matin du 13 décembre, la fille aînée, vêtue d'une robe blanche et coiffée d'une couronne de bougies, vient réveiller les membres de sa famille, en portant sur un plateau du café et un pain tressé en forme de soleil. Ce pain est appelé une lucie safranée.
La fête de sainte Lucie annonce aux démons de l'hiver que leur règne achève, que le soleil revient et que sa lumière vaincra les ténèbres.

C'est un beau cadeau. Après la mauvaise passe que je viens de traverser c'est un cadeau d'autant plus magnifique.

Voilà l'esprit dans mon petit appartement.
Je me suis installé dans cet endroit il y a quelque mois mais pour la première fois je peux dire que j'y habite.
Il ne me manque qu'une grande photo encadrée pour habiller un mur que je trouve un peu vide. Pas de doute que là j 'aurais moins de difficultés que pour mettre une photo sur mon site :) .

Pour finir, quelques paroles de Loreena Mc Kenitt parceque je n'écoute que ça en ce moment :

"Though we share this humble path, alone...
How fragile is the heart
Oh give these clay feet wings to fly
To touch the face of the stars"

Dante's prayer.


jeudi, septembre 19, 2002

Tiens j'ai enfin compris comment mettre des images. Rigolez pas, mes connaissances informatiques sont proches du zéro et si je me moque de ma mère qui est incapable de programmer un magnétoscope c'est bien pour exorciser ce complexe.
C'est donc plein de fierté que je me suis dit chouette je vais mettre un bô dessin. Mais bon, pas n'importe lequel.
Donc je m'explique.
Mes tendances animistes me poussent à mettre un esprit en chaque chose qui à un nom. Avoir un esprit c'est très important.
J'ai commencer a faire ce p'tit weblog pendant que je découvrais le travail de Yoshitoshi Abe créateur de Lain.
Lain est donc le petit esprit de mon blog, logique.



Fait comme chez toi, ma maison est ta maison.

mercredi, septembre 18, 2002

J'ai un peu de mal à écrire en ce moment.
Je me sens tantôt heureux, tantôt mélancolique et donc toujours rêveur et lunaire.
Les mots glissent entre mes doigts comme des poignées de sable.
Les mots attachés aux rêves sont des guirlandes un peu délicates à accrocher parfois.

Hier soir, dans le métro, j'ai eu le droit à deux sourires d'inconnu(e)s en moins de dix minutes.
C'est important de le noter car, je précise pour les non parisiens, ce genre d'évènement est plus rare que le passage de la comète de Halley.
Dans la rue rebelote, deux sourires supplémentaires.

Les vents se levent.

lundi, septembre 16, 2002

Attrapé au vol ce week end:

L'homme: "Je suis tombé amoureux."
Le gamin: "tu as fait une chute dans l'amour ?"
La grand mère: "mais non, l'amour c'est une élévation, ah!, le vertige de l'amour..."
Le gamin: "Le vertige c'est la peur des hauteurs ou la peur du vide ?"
La grand mère: "tu est trop petit pour comprendre."
L'homme: "je sais."

"je vais devenir amourophobe si ca continue."

La femme: "A quoi tu panses ?"
L'homme: "je t'aime tellement qu'il n y a pas de maux."

Sinon j'ai acheté le double album live Paris Toronto de Loreena Mc Kenitt. Bref bon week end.

vendredi, septembre 13, 2002

C'est amusant la timidité. Le plus banal peut devenir rapidement inhumain à réaliser.
Décathlon de la sociabilité en soirée:
- 100 mètres. J'y vais. A fond. Je serais le premier à lui parler, je me jette sur la ligne d'arrivé et... 10"03. Un black musclé est arrivé avant moi. Le départ, voilà mon point faible.
- Saut en longueur. Discussion sympathique, je suis drôle, spirituel, bref je suis moi. Le dialogue se charge d'ambiguïtés, je vais retomber loin... Son petit ami arrive. L'arbitre lève le drapeau rouge, mordu. Je m'écrase comme une merde dans le bac à sable.
- Lancé de poids. Je sors mes plus vieilles blagues pour faire rire la gallerie. Pas de doute, je suis lourd. Bon score.
- Saut en hauteur. Petit groupe qui parle cinéma, c'est bon. Deuxème petit groupe qui parle voyage, petit Fosbury, je me cabre et passe la barre. Troisième groupe. Art contemporain. Vraiment trop haut là.
- 400 mètres. Il faut aller vite et tenir. Mes concurrents me regardent, la bave aux lèvres, dans la dernière ligne droite. Deuxième au buffet. Mon ami Philippe est bon dernier et ne mangera rien.
-110 mètres haies. Les petites mesquineries fusent de part et d'autre. Il faut faire bonne figure et éviter les conversations pièges. "Salut ! comment ca va ? et ta copine ?". Je m'écroule sur la dernière haie.
- Lancé du disque. Le DJ fait chauffer les platines. J'ai le rythme dans la peau. Ca va mieux.
- Saut à la perche. Véritable Jean Galfione du rapport humain, je place la barre un peu plus haut et réussit, parfois, des performances inéspérées. Je parle à cette sublime inconnue. La barre des 6 mètres est franchie. La classe.
- Lancé du javelot. Je suis un peu intimidé quand même. Son regard me perturbe. Je lui donne mon numéro de téléphone. Impossible de mesurer le jet. Epreuve reportée.
-1500 Metres. Elle est partie. Il va falloir tenir sur la piste jusqu'à ce que ces maudits amis se décident à avoir envie de rentrer. "dans une heure ok ?". Je deteste l'endurance.

Retour en voiture.
Prise de conscience. Un mélange entre un épisode d'Ally mc Beal et Les chariots de feu. Je suis malade.
Timidité + Whisky coca.
Pas bon les mélanges.

jeudi, septembre 12, 2002

C'est pas la grande forme aujourd'hui. J'ai l'impression désagréable d'attendre quelque chose qui n'arrive pas, je sais pas moi, un signe évident ou un événement qui relance mon enthousiasme.
La plupart du temps je demande des choses au ciel, sortes de petites prières express. A force je me sens comme un enfant gaté qui réclame.
Croire aux signes c'est bien, mais pour les intérprétations je suis nul, mais nul...
Bon c'est po grave, ce week-end j'irais à la fourmi ailée manger une bonne tarte aux légumes, plus de soucis.

mercredi, septembre 11, 2002

Je travaille dans un centre d'appel. Je suis donc une sorte d'esclave de l'ère moderne. Une différence notable avec l'antiquité est l'absence de cicatrices causées par les coups de fouets (enfin... dans le cadre du travail...).
C'est un plan de carrière interressant, esclave, il suffit de regarder les grands films. Je pourrais devenir au choix:
- Roi (temporellement gratifiant)
- Prophète (spirituellement gratifiant)
- Martyr (localement gratifiant)
- Rebelle (dangereusement gratifiant)
- Traitre (pécunièrement gratifiant)
Après une étude approfondie il semble bien que le choix est soumis aux circonstances (attaque de pirates, révolte, buisson ardent qui parle..), je suis donc sans à priori sur le sujet.
Niveau formation professionnelle je me prépare avec des exercices simples, par exemple ouvrir les eaux de ma baignoire en deux et faire passer une cohorte de playmobils, prendre une voix aïgue et nasillarde pour dire "brulez tout !!!" ou encore prendre des cours de karaté pour le combat final dans l'arène.

Méfiez-vous, un jour le peuple des call centers se levera et marchera sur le monde. Ragnarok. Apocalypse. Alchimie nicotine-caféine.







mardi, septembre 10, 2002

Note personnelle: Si l'esprit est le véhicule et l'âme le conducteur, alors j'ai vu une très belle voiture conduite par un chauffard.

lundi, septembre 09, 2002

La cafetière crachotte.
Je ne suis manifestement pas quelqu'un de mondain. J'aime l'intimité, les petits cercles. Ca ne facilite pas les choses.
Ce journal est une manière de devenir mondain. Je parle de tout à tout le monde mais je ne parle de rien.
Vous en connaissez beaucoup des gens qui ne porte pas d'armures, de masques, enfin des personnes simples et spontanées ?
Je ne suis pas simple et spontané. Mais ca viendra, tout s'apprend.

Ma réalité n'a finalement rien de complexe. La timidité pousse souvent à trop en faire, à surjouer. Je ne fait pas exception à la règle. Le besoin de plaire et le manque de confiance en soi me fait jouer des tas de rôles.

Week-end excellent.
Deux heures rares dans un train, mon cynisme est resté sur le quai de la gare.
Comme quoi se laisser surprendre par une conversation à coeur ouvert c'est vraiment une bénédiction.

"quand vous rencontrez votre ami sur le bord du chemin, que l'esprit en vous anime vos lèvres et dirige votre langue.
Que la voix en votre voix parle à l'oreille de son oreille;
Car son âme gardera la vérité de votre coeur tel le bouquet du vin qui persiste.
qunad la couleur en est oubliée et la coupe n'est plus."
Khalil Gibran

C'est pas tout ca mais je prendrais bien un p'tit café moi.




vendredi, septembre 06, 2002

J'ai bu mon café.
Ce matin pas de commentaires sur l'état du monde, l'état de mon coeur, l'état de mes nuits agitées. Je suis envahi par un besoin de superficialité absolument non négociable. Donc ce soir je vais partir à Nantes, pour une sorte de grand messe de l'entreprise ou je bosse (pas MON entreprise) qui à décidé de dilapider des millions d'euros pour : louer un TGV (véridique), louer un hotel quatre étoiles (entier) et livrer trois tonnes de caviar & champagne (à vérifier sur place).
Je vais donc sans doute parler pour la première fois à de nombreuses personnes que je croise tous les jours.
Je vais sans doute voir mes patrons en maillot de bain dans la piscine de l'hotel, puis me saouler à mort pour oublier.
Je vais sans doute saccager ma chambre pour me sentir aussi vivant qu'une rockstar.
Je vais sans doute avoir des rapports non sexuels avec une secrétaire (selon la définition clinton).

Il faut vraiment que je quitte mon boulot, faut pas se fier aux apparences.

jeudi, septembre 05, 2002

Mon café fume tranquillement à coté de mon clavier.
Une bonne nuit grasse et douillette. Dix heures de sommeil ca donne le temps de faire pas mal de reves, souvenirs flous dans le desordre: Elle (grrrr!!! sort de ma tete !), le boulot (une première pour moi rever du boulot), une histoire de film porno (au boulot mais ca reste flou...).
Ca me parait assez complet tout ca. Manque plus que la grosse voiture et le match de foot et dans mes reves je suis un beauf. Je me sens reposé.

Aux infos ce matin, Georges W Bush nous faisait un discours sur l'Irak nous expliquant que Saddam se foutait de la gueule du monde. Mouais.
Ca sent la guerre et comme tout le monde je suis indifferent. J'ai toujours un penchant révolutionnaire idéaliste de salon.
Refaire le monde dans les bars, éspérer que tout va se casser la gueule une bonne fois pour toute. Des boeing 747 pilotés par Tyler Durden par milliers, petit papa noël. Mais tant que ca concerne les autres surtout.
Il faudrait peut-etre que je fasse preuve de plus de compassion.
C'est un sentiment qui demande une force immense.

Je vais faire preuve de plus de compassion et commencer par arreter de me moquer des candidats de popstars.

Mesurez l'effort.


mercredi, septembre 04, 2002

Je baille. C'est terrible ce matin comme je suis fatigué. Mon café fume tranquillement à coté de mon clavier.
Oula.. ca commence comme hier. Pluie battante sur Paris ce matin, j'entends les gens se plaindre de la météo.
petite reflexion sur la rentrée :
Pourquoi cette atmosphère glauque franchement stupéfiante ?
A cause de la pluie ? A cause du travail ? A cause de la rentrée sociale, du prix de la carte orange, du retour des bouchons...?
Non point.
C'est à cause de la concentration.
Mot terrible.
Nous sommes de nouveau concentrés. Réunis (solidaires ?), sérrés les uns contre les autres (RER A lundi matin..), serieux, productifs.

Commentaire sur un de mes vieux bulletins scolaires: Manque de concentration.Pourrais mieux faire.

Pas de problème, je vais faire tout ce que je peux pour améliorer mon manque de concentration.

mardi, septembre 03, 2002

Je baille. C'est terrible ce matin comme je suis fatigué. Mon café fume tranquillement à coté de mon clavier.
Je regarde mon ecran d'un air vide, je me sens un peu sec.
Chronique du rien, j'ecris en silence pendant que mon inspiration est encore au lit... chuuuuttt.
Les malheurs sont bruyants, malpolis et violents. Les bonheurs se sont cachés pour avoir la paix. Quel fatigue de devoir chercher.
Je baille.

lundi, septembre 02, 2002

Retour d'un week end à Barcelone.

Les deux anges de roissy.
Hall d'embarquement. Cafétéria.

En bas, une fille qui ressemble à romy schneider jeune, une beauté trés pure. Elle semble un peu nerveuse, la main qui tient sa cigarette tremble un peu, mais elle garde une assurance que je devine un peu forcée. Elle me plait, c'est la première fois depuis longtemps qu'une autre fille attire mon attention (p'tit bonheur).
A l'etage au dessus, le visage et les deux mains collés a la baie vitrée, une petite fille de quatre ans environ, se tient à son exacte verticale. Elle est blonde aux yeux bleux, une veritable image d'epinal de l'ange.
Comme si le ciel me faisait un signe "eh, gros balourd, ouvre les yeux et regarde !"

J'aurais sans doute du aller lui parler.

J'ai regardé son avion partir pour Athènes. Quelques minutes plus tard je décollais pour Barcelone.

Quatre jours dans une relative paix interieure.

Retour à Paris.

Roissy. J'attends mon sac face au tapis roulant. J'écoute mes messages sur mon portable : vous avez 1 nouveau message. Celle dont il faut que je m'eloigne.

Pas d'anges à roissy ce jour là.