mardi, mai 27, 2003

Hier soir, j’ai senti la caresse de la mélancolie me parcourir la peau. Juste un rien, à peine une petite flamme de tristesse qui m’a léché l’esprit.
Chair de poule.
C’est étrange comme c’était bon, comme une minuscule joie un peu malsaine de se sentir, quelques secondes, malheureux.
Peut-être était-ce par masochisme, par habitude ou encore par nostalgie.

Je me suis retourné dans mon lit, coulé sous ma couette, et, pendant que les quelques notes tristes du « Dante’s prayer » de Loreena Mc Kennitt finissaient de mourir, je me suis endormi sur un poème de Mallarmé :

Ma songerie aimant à me martyriser
S'enivrait savamment du parfum de tristesse
Que même sans regret et sans déboire laisse
La cueillaison d'un Rêve au cœur qui l'a cueilli.


Aujourd’hui, la vie continue à sourire et moi aussi.

lundi, mai 26, 2003

Grande distance et infinie proximité.

Entre ce que vous pensez et votre savoir intime, tellement refoulé.
Entre ce que vous acceptez de comprendre et ce que vous comprenez depuis toujours.
Entre vous et les étoiles.
Entre vous et les autres.
Entre le concept de fusion et celui de coexistence.

Difficile d’être à la bonne mesure changeante entre soi et soi et les autres.
....
:-)

vendredi, mai 23, 2003

En pointillé, j’ai entendu une belle histoire, un roucoulement de colombe.
Un amour de loin, de la mer à la campagne,
Un amour d’attente et de distance,
Un amour sensuel malgré le manque de charnel.

Une histoire fruit du hasard ?
Pas tout à fait, ils se sont cherchés dans leurs mots, appelés de leurs vœux, désirés à l’inconnu.

Un brigand romantique a volé le cœur de la Dame.
Un coffre a double fond a fini par livrer ses trésors.

Je souris.

jeudi, mai 22, 2003

Journal anorexique.
Mon inspiration perd du poids, reste des mots taille mannequin.
Aujourd’hui, je me défile.

mercredi, mai 21, 2003

Mémo.
Pour embraser le ciel à force de rêve,
ne pas oublier que se bouger le cul peut être utile.

mardi, mai 20, 2003

Grand ciel bleu.

Et puis un jour c’est la fin d’un univers, un monde qui s’écroule, le grand tremblement de terre.
On a bien essayé de tout anticiper, de faire valoir notre immense orgueil d’homme en prétendant que l’on contrôlait la situation.
On s’est accroché à cette illusion si rassurante, nous sommes responsables, nous sommes capables de réagir, intouchables.
On s’est même imaginé que, si par le plus pur des hasards, une chose pareille pouvait arriver, on y réchapperait, nous.
A l’heure du déluge, tandis que le raz de marée grandit à l’horizon, viens ce petit éclair de lucidité qui nous a fait défaut jusque là :


vendredi, mai 16, 2003

Deux mois.
Un Toi,
Un moi,
Un nous
Nous deux.
Parfois les souvenirs ressurgissent sans crier gare.

Genre de surprise qui vous paralyse quelques secondes, un visage du passé comme un animal qui sort du bois en pleine nuit.
Une petite balade dans la rue et puis,
– arrêt sur image –
le monde tangue, accélération du cœur, hésitation car bien sûr ce n’est pas possible ce ne peux pas être elle…

C’est pourtant bien elle.

Et vous laissez passer le fantôme, sans intervenir, les mots au bord des lèvres, les pieds cloués au bitume.

Quelques instants plus tard , des anonymes inquiets vous demandent ce qui ne va pas, vous trouvant pâle, livide.

Alors pour toute réponse, vous articulez difficilement :

« ce n’est rien, juste un haut le cœur. »

jeudi, mai 15, 2003

Devant le siège de la société, quelques manifestants venus de province pour protester contre un plan social qui touche leur usine à Dreux. Slogans, sifflets, tambours, tous ensemble, tous ensemble, hé, hé…

Le monde moderne en somme.
La solidarité est un mot au goût du jour.
Un goût un peu amer pour les galériens.
D’ailleurs dans les galères il y avait aussi des tambours pour donner les cadences.
Tous ensemble, tous ensemble, hé, hé…

mercredi, mai 14, 2003

Parfois je suis loin me dit-elle.
Parfois je perds celle que j’accompagne.
Parfois mes paroles maladroites peuvent l’égarer.
Parfois, elle s’aventure dans des passages trop étroits pour que je puisse la suivre.

Dans ces cas là, pour la retrouver,
Dans le tumulte des mots muets,
Je me perche sur les hauteurs de mon cœur et je regarde.



Tu es là,
A perte de vue.

mercredi, mai 07, 2003

Face à l'adversité.



Rester calme.

mardi, mai 06, 2003

L’encrier de ma tristesse est vide.
Puiser des mots à une autre source demande plus de patience.
La beauté dehors est pourtant inépuisable mais je suis maladroit, c’est si difficile de saisir des splendeurs avec des moufles.
J’hésite, comme l’océan qui n’ose pas avaler la dune et bas en retraite, le temps de reprendre du courage avant d'essayer encore.
Je cherche encore mon rire de tonnerre, qui roule dans le lointain, s’approche, s’approche puis fait trembler les murs.
Je caresse le petit bout de paradis qui s’est décroché du ciel pour tomber sur ma vie.
Je ris à voix basse en pensant au ciel, et dire que là bas il n’y a peut-être pas l’odeur du café chaud et les viennoiseries, quel malheur une vie d’ange.
Dehors les arbres prennent une douche de pluie, je pense qu’ils aimeraient sans doute que quelqu’un leur frotte le dos pendant qu’ils se lavent les feuilles.

J’aime le petit matin et les petites choses.

lundi, mai 05, 2003

J’ai beaucoup, beaucoup à vivre en ce moment.
Des belles choses.
D’un autre coté, de nombreuses contrariétés assombrissent un peu le tableau, des amis ne vont pas fort, la fortune est capricieuse et puis il y a cette foutue impression qu’il y a une mauvaise ambiance un peu partout, vibrations négatives, chape de plomb.

Je me prends à rêver d’être heureux en même temps que mes amis et ma famille, tout le monde qui monte dans le bus pour le Uther Happiness World Tour 2003.

Je vais les aimer pour attirer leur faire.
C'est peut-être une methode qui marche pour les autres, aussi ?

vendredi, mai 02, 2003

De la paix.

Des cerisiers en fleurs et la douceur d’un chant d’amour,
De la confiance, en moi, en toi.
Dans les silences, couverts de rires, reposer sa tête sur une épaule.

La sérénité est un beau cadeau que personne ne songe à offrir.

Dans un joli paquet avec un ruban de soie rouge et un petit mot :

Tout va bien, je t’aime.