mardi, septembre 30, 2003

Raconte moi encore l’histoire de nous deux.
J’aime l’entendre à voix douce au milieu de la nuit, elle me berce et m’enchante comme un conte à mes oreilles de gosse, elle m’aide à voir clair.
Je deviens un homme quand je retrouve mes yeux d’enfant, parce que la candeur nécessite tant de force quand tout autour cherche à noircir le paysage.
Simples et forts pour devenir lumineux,
Ensemble mon petit lutin porte bonheur, malgré les tempêtes.

vendredi, septembre 26, 2003

J'ai mal au talon d'achille.
Mauvais présage ?
Elle : « En ce moment j’écris un scénario. J’en ai eu l’idée suite à un rêve. »

Lui : « C’est bien… Ca serait dommage que tes rêves ne servent à rien. »

mercredi, septembre 24, 2003

Uther me manque.
Pas le temps de m’y consacrer avec les premiers jours de mon nouveau travail.
Même pas le temps d’imaginer écrire ou d’imaginer tout court.
Ca va revenir…

vendredi, septembre 19, 2003

Quand il y a dans tes mots toute la tristesse du monde, c’est dans tes silences que viennent se cacher tes rêves de bonheur.

Et quand tu es triste tu parles si peu…

jeudi, septembre 18, 2003

Entendu hier: " Tu m'aime encore quand je dors ?"
J'ai retrouvé du travail à une vitesse incroyable.
Question de chance, de hasard ou de destin selon les croyances.
En tout cas c'est l'invisible.
et toi et moi.
C'est l'heure des petites choses fragiles et perdues qui changent tout,
Des espoirs échoués comme des berceaux sur les rives du nil.
Pas besoin de savoir ou on va pour arriver quelque part.

En tout cas c'est l'invisible.
et toi et moi.

vendredi, septembre 12, 2003

J'aimerais t'interdir de me manquer, mais cela ne servirais à rien, tu n'en fais qu'à ma tête.

jeudi, septembre 11, 2003

Je suis à coté de mes mots.
Je ne sais quoi te dire et encore moins t'écrire.
Je suis en marge, décentré. Dans la marge, pas de textes, juste des annotations qui ne tiennent pas debout seules.
Replonger dans les souvenirs de l'amertume ne me tente guère. Le simple fait d'y penser est un effet pervers.
Demain, je prends mon carnet et je vais me promener dans paris. Ne restera plus qu'à ouvrir les yeux et guetter l'harmonie pour remplir les pages.

mercredi, septembre 10, 2003

J’ai une envie grandissante de me faire discret, tout petit. Comme dans mon enfance ou, sans trop savoir pourquoi, je me cachais sous le lit ou dans le placard.
Viens le paradoxe : pourquoi dire à tout le monde que l’on veut se cacher ?
Pour être trouvé pardi.
Il faudrait vraiment que je comprenne pourquoi, comme tant d’autre, je dis le contraire de ce que je veux.
Pour me sentir compris sans que cela soit trop facile, pardi.

Monde de dingue.

mardi, septembre 09, 2003

Un petit peu perdu, je cours à la recherche d’un idéal dont j’ignore le nom et la forme.
Je sens confusément en moi une aspiration vers un travail de rêve (Le seul problème est que dans mes rêves, je ne travaille pas..).
Alors voilà une flopée de lettre de motivation et ma vie sur papier, qui je suis en deux diplômes et quelques boulots ennuyeux.
Ensuite les entretiens d’embauche et j’ai comme l’impression que cette année il va falloir qu’il soient super convaincants pour que je travaille pour eux, les employeurs. Je vais choisir mon boulot à la tête du client et je vais faire ma précieuse ridicule, histoire de.

Demande d’emploi :
Humain plein de ressources, cherche à être passionné et riche, ou passionné et pas pauvre ça suffira.
Ecrire à mon journal qui fera suivre.

dimanche, septembre 07, 2003

Il y a bien sûr des moments ou je sors les souvenirs enterrés profonds, à l’abri de l’air et de la lumière. Tout ce qui doit être classé secret défense, haute sécurité, danger inflammable.
Tout ce à quoi je m’interdit de penser par peur de retomber dans mes travers, peur d’ouvrir la boite de Pandore, peur de ranimer les morts, peur de ne pas assumer.
Pourtant je sais avoir tué la plupart de mes vieux démons et ceux qui restent ne m’intimident plus du tout.
Toutes ces peurs idiotes issues d’habitudes de pensée, circuits fermés ou j’ai rabâché les mêmes phrases, complexes, idioties.

« Je ne suis pas à la hauteur. »
Phrase super pratique qui évite de faire le moindre effort et de prendre le moindre risque.

Quel con.

Je choisis tout.
Je choisis tout.

vendredi, septembre 05, 2003

Je ne crois pas qu'il soit possible de laisser quelqu'un entrer en soi, pas plus que d'empêcher quelqu'un de le faire.
Soit vous avez les clefs, soit vous restez dehors.
Pour l'entrée dans l'âme, pas de passe-droit ou de privilèges, pas de systèmes de sécurité infaillibles non plus.
Seul compte l'instinct du visiteur.
Ainsi un ami ou un amour peut rester à la porte et un imbécile rentrer et tout détruire.
En un instant, l'autre peut transformer nos fortifications en chateau de carte...

...et souffler.

mercredi, septembre 03, 2003

Je suis fasciné par l'anonymat propre à la vie citadine.
Dans les transports en commun, en dehors du transport, la seule chose commune est l'indifférence.
Par exemple dans cette rame de métro, je lance un sourire à la femme qui me fait face. Dans une vie antérieure j'ai sans doute étripé toute sa famille et elle n'a pas oubliée, je ne vois que ça qui pourrait motiver un tel regard de dédain.
Je replonge les yeux dans mon livre. Vivement les grèves que l'on puisse sourire et parler un petit peu.
Me voilà seul au milieu de tous.
J'aimerais briller, sortir du lot, mon humour et mon charme m'élevant au dessus de la mêlée.
Mais je n'existe pas. J'ai bien l'habitude de me sentir pas à ma place et transparent.
Me voilà dépourvu de mes capacités à être.
Je me rends compte beaucoup plus tard que j'ai toujours mis trop d'importance à vouloir être le point de mire.
Me voilà enfin à l'aise avec moi même et l'ignorance ou la reconnaissance ne compte plus autant.
Le rapport de force (il y en avait un) s'inverse et voilà les autres qui cherchent ton regard, qui veulent à leur tour exister dans tes yeux. Certains sont timides et d'autres impératifs dans leur manière de vouloir. La plupart sont incroyablement maladroits dans leur soif d'être vus.
A bien observer autour de soi, il y a beaucoup de grands enfants qui battent des bras dans leur inimaginable angoisse de disparaître.
Je n'avais pas compris toutes les leçons de sagesse populaire sur le rapport aux autres et la nécéssité d'exister pour moi même.
Aujourd'hui c'est un peu plus clair, je commence à voir la délicate frontière entre égoïsme et individualité.
Parfois je me sens encore perdu dans une assemblée. Alors j'observe, je bats en retraite en moi loin en dedans.
Ce retour sur moi étais douloureux quand je ne m'aimais pas, un peu comme revenir dans un foyer malheureux. Aujourd'hui dans mon fort intérieur c'est la joie qui reviens et la lumière aussi.
Alors je brille de nouveau.
C'est amusant d'être.

lundi, septembre 01, 2003

Avant.

J'aurais aimé pouvoir lui faire comprendre l'étendue et la profondeur de ma peine.
J'aurais aimé, sans me l'avouer bien sûr, qu'elle vive ma souffrance pour qu'elle en mesure ainsi mon amour.
J'aurais aimé qu'elle soit moi dans mon chagrin.
J'aurais aimé aimé qu'elle soit moi pourqu'elle m'aime.

Quel triste personnage peut-on devenir parfois, sans s'en rendre compte.
Je me suis entretenu dans la douleur.
C'est véritablement un art pervers, le vrai masochiste se reconnaît ainsi, il n'a pas de maitre plus cruel que lui même.
Je regarde en arrière et voilà que je suis inventé une histoire pour me pousser à la ruine.
Une faillite interieur pour m'enrichir.
Une fin du monde pour renaître.
Une mue par le mal.
Un baptême du feu.


Après.

Une bien trop belle journée pour continuer à écrire aujourd'hui, non ?
A demain.