mercredi, octobre 29, 2003

Les vérités c’est comme les gens, elles changent avec le temps, elles s’adaptent aux circonstances mais fondalement elles restent les même.
Je me trompe tout le temps.
Je me mens beaucoup.
Pourtant je reste le même.

Pfff.. En fait je n’en sais rien.

mardi, octobre 28, 2003

J'ai peu parlé de mon amour ici. Ce n'est pas faute d'avoir des mots pour ou d'essayer de les dire.
Il y a que tout c'est difficile à décrire.
Je ne parle pas non plus de l'air que je respire, sauf que l'air je l'oublie, elle (toi) jamais.
Elle (tu) habite la moitié du temps chez moi, tout le temps en moi et infiniment dans ce qui m'entoure.
Parfois je m'echappe de elle (toi) et je vagabonde, infidèle, là ou elle (tu) n'est pas, des recoins de mon âme bien peu décents pour y emmener une princesse.
petit ange qui m'attrappe par la nuque pour m'emmener vers mes rêves, je ne parle pas d'elle (toi) parcequ'ici c'est mon journal et elle (tu) est mon intime,
En équilibre sur le fil de notre histoire, je t'aime.



lundi, octobre 27, 2003

Goûter aux vertus du silence c’est tour à tour un enfer puis un délice.
Je m’éloigne suffisamment pour avoir droit au manque puis au calme.
Pause terminée, il n’est plus l’heure de me prélasser loin de moi, loin d’Uther, loin de vous loin d’ici. Je reviens aux mots pour de vrai, pour de bon, pour rien tous les jours.
Bientôt, aussi, retour au travail routinier c’est sûr, mais.

Mais cette fois, la volonté est là et le chemin est ouvert. Les premières lignes d’un livre couvent et qu’il faille deux cents pages ou deux cents livres je vivrais un jour de et par l’écriture.

Gravé dans la pierre,
l’aimant attire le faire.

jeudi, octobre 16, 2003

Tu m’a quittée le jour de la fin du monde.
Par un étrange pressentiment, tu savais que c’était le moment. A peine avait tu finis d’en finir avec nous et plus rien, silence de mort. – fin des temps –

Le souvenir de cette conversation suinte dans ma tête comme un vieux mur humide.
Tu parlais avec ce détachement feint, les tremblements de ta voix te trahissants pour la première fois. Au bout d’un moment je n’entendis plus rien car je ne savais que trop ce que tu avais à me dire.
Je regardais ta bouche tant de fois épousée articulant les mots au ralentit, ton regard me fuir, lui aussi, ta main ramener machinalement tes cheveux balayés par un léger vent chaud.
Tu n’aimais pas le vent. Toi encore enfant, il avait arraché dans le jardin de son petit pavillon de banlieue quelques arbres et la vie de ta grand mère. Il fallait bien qu’il emporte aussi notre histoire.

- « Tu es en avance à notre rendez vous. »

Juste une petite phrase, véritable sentence, échafaud sur lequel tu as exécuté mon rêve de t’aimer.
Je me suis retrouvé interdit, incapable d’essayer de te retenir, incapable de trouver les mots qui iraient se ficher droit dans ton cœur et empêcher ça, empêcher ça.
Tu est partie avec ce petit pli soucieux que ton front laisse entrevoir quand tu es nerveuse, ta robe flottant dans la brise printanière.

Six mois déjà.
L’envie de vomir permanente est la seule chose qui me rappelle que je vis, quel bonheur.
Je me persuade de tenir jusqu’à demain en espérant que tu m’appelles, en imaginant une quantité invraisemblable d’histoires qui ne tiennent pas debout. Il n’y rien d’impossible, tu va revenir vers moi, moi qui ne suis rien, paradoxe ridicule de l’amoureux dépressif ou tout ce que je répète signifie en fait le contraire.

J’étouffe.
Tu es partout, omniprésente. Dans chaque passante au cheveux long, dans chaque silhouette élancée qui s’évapore au coin de la rue, dans chaque couple qui s’embrasse dans les parcs.
Comment respirer quand chaque molécule d’air porte ton parfum.
Comment manger quand le goût de ta peau envahi mon assiette.
Comment dormir quand ton image explose dans mon crâne à longueur de nuit.
Jaloux de ce que j’imagine, malade à l’idée de ta vie sans moi, furieux de manque, de vide, dévasté comme une terre brûlée, je tourne en rond et chaque jour je te maudis mais je t’aime, je te maudis mais je t’aime, indéfiniment.

Dans ma tête règne un chaos indescriptible. Je m’effondre sur moi même comme un immeuble qu’on dynamite. Tu as appuyé sur le bouton mais j’ai pris soins de disposer les explosifs dans toutes mes bases, au fur et à mesure des années. Ca devait finir par arriver.
Pourtant à notre rencontre tu m’étais apparue comme une évidence. La passion au premier regard, cliché tellement improbable qui arrive, bien sûr.

Quand tu as débarquée dans ma vie tout paraissait écris. Je voyais déjà nos jours de joie changer l’humanité. Je m’imaginais m’amusant à regarder tes rires modifier les paysages et courir de proches en proches sur les visages des simples passants.
Quelques jours à peine et déjà j’avais pris beaucoup trop d’avance sur toi.
Question de foi serais-je tenté de dire, foi immédiate en toi qui m’étais inconnue.
A aller trop vite, trop fort, j’ai perdu tout recul. Je t’aimais pour deux, je me vouais inévitablement à une passion infirme.

Infirme. C’est comme infini mais ça ne marche plus.
Ton coeur ne connais que trop le sens de ce mot.

mardi, octobre 14, 2003

Elle regarde le soleil se lever.
Et voilà, elle l’aime.
Et celui qui n’était rien devient la nourriture de ses rêves,
Elle l’aime.
Et il coule dans son sang,
Elle l’aime.
Et il déchire les pages du scénario qu’elle s’etait écrit,
Elle l’aime.
Et il envahit ses nuits.


I love him, I love him
I love him, I love him
I love him, I love him
I love him, I love him
She loves him, she loves him

This time
She loves him, she loves him
I'm gonna keep it to myself
She loves him, she loves him
She loves him, she loves him
This time
I'm gonna keep me all to myself
She loves him, she loves him
And he makes me want to hurt myself again
She loves him, she loves him
She loves him, she loves him
And he makes me want to hurt myself again


Bjork, Pagan Poetry
« Il c’est passé quelque chose. »
Il parle de sa rencontre avec elle, les yeux perdus dans les images du passé. Il y habite encore, dans le tremblement d’une voix, dans l’incertitude d’un regard, comme si il n’avait jamais quitté ses bras et le parfum à l’aube de sa nuque.
« Il c’est passé quelque chose. »
Il parle du temps suspendu , du monde dans lequel ils sont partis ensemble l’espace d’une histoire d’amour.
C’était il y a des années mais la magie est encore là , emprunte d’une mélancolie profonde.
Aujourd’hui encore, quant il en parle, il se passe quelque chose.
Cap.

vendredi, octobre 10, 2003

Mode journal intime *on*

Je me balade d’incertitudes en incertitudes, ballotté entre mes angoisses. Le travail que j’ai trouvé est un décor de cinéma, vu de dehors ça à l’air vrai mais en fait c’est du toc, sorte de ville fantôme en terme de perspectives. A peine trois semaines de passées et je cherche déjà ailleurs, avec un peu d’appréhension de me retrouver vraiment en délicatesse avec mon banquier si je démissionne maintenant.
La fièvre de l’or m’a joué un tour. Lundi entretien pour un autre travail, j’espère être un peu plus lucide et savoir dire non si je ne le sens pas, malgré la nécessité de payer les factures. Je ne me plains pas, j’ai choisi de mettre en danger en conscience.
Merde ça fait bizarre de se sentir pousser des responsabilités d’adulte tout en gardant la volonté de ne pas s’enterrer dans un travail routinier, c’est vraiment pas évident.
Alors je cherche, j’envoie des CV sans être convaincu de ma réelle motivation pour les postes et je fais mes journées de travail à contrecœur.
Je cherche le chemin, évidemment ce n’est pas facile.
Malgré ça, je suis profondément heureux et tout à fait capable de dire merde aux conséquences, je claque ma dém’ et advienne que pourra…

Cap ?

Mode journal intime *off*

jeudi, octobre 09, 2003

Aujourd’hui je suis envahi de pensées érotiques. Mon imaginaire libertin qui s’enflamme et franchement, le monde qui m’entoure devient beaucoup plus amusant.
Enfin… amusant…oui, on va dire ça.

mercredi, octobre 08, 2003

Les anorexiques de l’amour.
Ils se gavent puis ils vomissent,
Ils se gavent puis ils vomissent.
Au début ils sont beaux, attirants, le cœur fin, svelte. Puis ils maigrissent à vue d’œil, ça inquiète, on ose pas leur demander. Eux bien sur sont empêchés de voir, leur cœur est toujours trop gros, difforme et il se veulent plus minces, toujours. Alors, ils se gavent et ils vomissent, ils se gavent et ils vomissent.
Le besoin de se remplir est toujours là, omniprésent, intolérable. Le tout s’accompagne d’une douleur et d’une détresse immense, mais aussi d’une jouissance masochiste certaine, sentiment de contrôler son cœur, d’être maître.
Toujours plus maigres, comme pour disparaître.
C’est une maladie terrible et stupéfiante, car le plus dur c’est que eux sont empêchés de voir, même si ils savent.

mardi, octobre 07, 2003

Dans le journal gratuit du matin, le monde épileptique s’agite, petits soubresauts, spasmes et contractions. D’accord ou pas, chacun y va de sa petite phrase, son opinion sur tout, les 35 heures c’est mal, le bruit c’est terrible, l’euthanasie, la sécurité routière, ce qu’en pense Enrico Macias, la météo…
Moi, mal réveillé, comprimé dans la rame de métro, j’essaye de comprendre tant bien que mal le sens global de tout ça.
Le monde va mal. Il a toujours eu mauvaise santé de toute manière.
Le journal du matin c’est le monde selon l’homme.
Pas de quoi être fier.

lundi, octobre 06, 2003

Doucement tu sors, à petit pas feutrés. A peine un murmure et tu t’éclipse de ma mémoire.
Je ne retiens rien mais cela ne veux cependant pas dire que j’oublie tout.
En général c’est même le contraire, quand je laisse filer j’y pense longtemps après.
Mais, vois-tu solitude, je t’ai laissé partir et je ne te pleure pas.
Après tout je ne sais pas si je t’aimais vraiment, un coup de cœur sans doute.
Allons, laissons le passé à sa place, les années prennent la poussière comme des vieux livres sur une étagère.
Je te souhaite tout le bonheur du monde, donc un petit peu du mien, c’est offert.
Prends soin de toi et fais attention, parfois la tristesse se déguise et c’est après le bonheur que l’on crois courir. Alors ouvre l’œil.
Je t’embrasse.