samedi, octobre 15, 2005

Journal fatigué,
Chroniques d'un déserteur,
Trop de discipline dans la vie des gens bien,
Alors voilà,
Jouer la fille de l'air,
Nouer quelques liens,
Trouver une fenêtre,
Et se laisser glisser comme on coule,
Je suis un fuyard,
Une rivière,
Un ruisseau,
Un souvenir, à peine.

lundi, octobre 10, 2005

On s'est parlé longtemps,
Tu avais des mots tristes depuis ton enfance.
Ton goût pour le désespoir était une histoire d'affinité,
Ta noirceur s'entendait depuis toujours avec celle du monde.
Je crois bien avoir risqué quelques mots d'amour vers toi,
Il y a des éternités.
De mes funambules par dessus tes abysses,
J'ignore combien sont arrivés jusqu'à toi, saufs.
Tu as construit ta vie en gardant cette mélancolie,
En lui faisant la sourde oreille.
Parfois pourtant, elle revient, vieille compagne,
Et elle te glisse comme d'autres t'embrassent:
"A quoi ça sert ?"

Et quand j'arrive encore à lire dans tes yeux ces moments d'absence,
Que puis-je faire à part t'aimer encore.

jeudi, octobre 06, 2005

En attendant que vienne,
Au bout du monde une nuit sereine,
Ne vois-tu rien venir,

Et tandis que les sourds grondent,
Les aveugles aiment,
Et au diable si tout s’effondre,

Je cherche encore.

mercredi, octobre 05, 2005

De mon quotidien juqu'à mes rêves, quelle est la distance ?
De la terre à la lune.
Du bureau à la chambre.
De moi à toi.
Du papier à la plume.
Je n'en sais pas grand chose, mais c'est souvent trop loin.
C'est très relatif.
Ma théorie de la relativité c'est mon coeur, essayez-donc de calculer l'incalculable.
Toi tu y es bien arrivée, mais tu arrives à tout, à garder tes distances et à garder tes secrets.
Mais ça non plus, je n'en sais pas grand chose.