lundi, juin 19, 2006

Voudrais-tu partager mon écho,
Me répondre quand je hurle dans le vide,
Car tu es là, partout, ma voix et ma réponse.
Tu m’aimes. C’est une folle nouvelle.
Tout est sans dessus dessous, un beau barnum, les trapéziztes dans la cage aux lions et les clowns en équilibre sur le fil tendu au dessus des abîmes de mon cœur.
Je t’aime.
Epouse-moi.

mardi, juin 06, 2006

Elle est arrivée comme arrive une tempête.

Alors, bien sûr, nous avons courbé l’échine. Ici comme ailleurs, on baisse la tête quand l’orage vient.
Et les maisons de notre village assoupi se sont mises à craquer de bruits sourds et inquiètants.
Certains ont bien éssayé de se protéger, de fermer les volets et d’y clouer des planches. D’autres sont mêmes monté sur les toits pour y fixer les habitudes fragiles avant l’inévitable.
Nous commençions à nous demander combien d’entre elles allaient être arrachées et si nous pourrions les remettre en place, après.

Nous avons attendu, calfeutrés dans nos abris.
Nous avons prié ou maudit, c’est selon.

Elle a commençé par prendre la lumière et balayer les alentours, par vagues.
Elle s’est appliquée à écraser les cœurs et la moindre résistance, comme le vent fait ployer les arbres.
Les premières larmes sont venues timidement.
Nous éspérions encore.
Puis elle s’est abbatue avec une rare violence.
Elle était là, chez nous, sur nos têtes, dans nos cœurs, un déluge, un châtiment.
C’est quand même fou, le poids de l’eau.
Et quel bruit ca peut faire les vieilles charpentes qui s’envolent !
Je crois bien avoir fermé les yeux, à cause de la peur et du vertige.

Etranges souvenirs des derniers jours de nos vies sans amour.