jeudi, octobre 24, 2002

Il arrive parfois, qu’au détour d’une ballade dans les mots des autres, la cacophonie des pensées se transforme en douce musique.

C’est impressionnant, quand même, le besoin de trouver des personnes qui offre leurs pensées et leur vie, sans nécessité d’avoir à s’y impliquer.
On y trouve en récompense un sentiment de reconnaissance (à tous les sens du terme) troublant, qui s’accompagne d’un écran d’anonymat, protecteur et frustrant à la fois.
Une partie des choses que l’on ne peut pas dire, on peut les écrire. Quant à l’autre partie, on à parfois la chance de la lire chez les autres.
Tout ceci est un échange très pudique.
Ca me fait penser qu’au contraire de ce que l’on peut penser au départ, les gens qui publient leur journal doivent être assez secrets.
Il est même possible que les journaux les plus intimes soient ceux des personnes les plus secrètes (j’hésite vraiment à utiliser le terme timide ou introverti.)

Et puis un jour il y a un lien.
Se retrouver dans les liens des autres provoque chez moi une douce euphorie.
Dans la chambre des demoiselles il y a cette expression : « serre moi dans tes liens ». C’est tout à fait ça. Une accolade virtuelle. Une reconnaissance. Je trouve ça terriblement touchant, peut-être un peu par orgueil et beaucoup par sympathie.


Je dois avoir tendance à m’émerveiller pour peu de chose.