mardi, octobre 29, 2002

Ses yeux se reflètent dans le soleil. Nul doute que le jour vient avec son réveil.
Je la regarde dormir, incapable d’articuler une pensée.
Faire l’effort d’esquisser un geste. Doucement. Avancer ce bras et oser caresser le corps nu de mes songes.
Mon âme est dans ma main. Ma main est en promenade.
Cette main qui glisse sur le drap. Puis sur sa peau. A peine.
Son frisson me paralyse.

Une éternité.

Puis la balade reprend. Le long des courbes, j’effleure sa chair.
Le soleil se lève.
Mes doigts sont sur son ventre. Ils dessinent des cercles.
Le silence porte nos respirations.

Il y a tellement de lumière dans son regard. Elle m’interroge,
elle attend.
Je suis à sa lisière,
j’attends.

Je recule et elle reste impassible.

Une éternité et le jeu recommence.

Je suis à l’orée du bois et elle me sourit, amusée.

Et je me suis réveillé.
(Soupir... )