jeudi, novembre 28, 2002

Il y a le bruit du ruisseau et l’ombre fraîche.
Il a le vent qui caresse les hautes herbes, tourbillonne et se perd entre les chênes centenaires.
Il a le soleil qui dort sur les collines et les oiseaux qui piaillent pour étouffer ses ronflements.
Il y a les fleurs qui espèrent qu’on les cueille en vive discussion avec celles qui veulent rester.
Il y des pierres chaudes et des lézards paresseux.
Il y a des rêves de gamins qui courent en riant.
Quelques nuages s’attardent pour profiter du spectacle, des cumulonimbus vieux comme le monde, jamais avares de commentaires.
Il y a le temps partout présent, qui se prélasse en roi fainéant.

Ainsi passe la gloire du monde,
le bonheur donné,
le temps perdu,
les sourires,
l’esprit,
l’âme,
l’air,
toi.