mercredi, novembre 27, 2002

Le vide est une sensation incroyablement pleine, tangible.
Le manque est une sensation incroyablement présente.

Dans ma vie il y une présence, pleine, tangible.

Ma copine s’appelle solitude.

Solitude est une fille formidable. Elle connaît plein de monde.
Elle se plaint toujours, c’est amusant.
Le jour de notre rencontre, elle me disait :
« Uther, j’en ai assez, je tombe toujours amoureuse de gens qui ne m’aiment pas et ceux qui m’aiment sont souvent trop possessifs. »

Bien évidemment je l’ai consolée, lui disant qu’elle tomberait sur quelqu’un de formidable, un jour.
Et là, la tête posée sur mon épaule, elle m’a regardée avec ses grands yeux tristes.
Elle : « Tu crois ? »
Moi : « … » (sourire et clin d’œil, arme du bavard silencieux... )

C’est alors qu’elle m’a embrassé.

Depuis, je suis un peu lâche.
Je n’ose pas lui dire que je ne suis pas ce type formidable.
Il faudrait, pourtant.
Demain, je lui dis la vérité.

Je vais te quitter, solitude.
Pas la peine de pleurer.

Je ne suis pas inquiet, elle ne finira jamais seule.