jeudi, novembre 07, 2002

Plus je lis les journaux des autres, plus j’y trouve des points communs. C’est le même message qui est partout transmis. A chaque fois toutes ces histoires me chantent cette petite ritournelle :

« Faufiler vous chez moi et prenez ce que vous voulez, une phrase, un mot, une larme ou un sourire. Ne soyez pas fâchés si vous ne trouvez rien car ce que j’ai est infime. »

Infime, c’est un joli mot. Comme infini mais en tout petit.

Au fait j’ai découvert le Journal infime et c’est une splendeur.

Bon j’ai encore plein de chose à écrire, une fois n’est pas coutume.
J’ai envie d’écrire que la vie est un immense puzzle et que l’on passe son temps à essayer d’emboîter les pièces. Des fois ça ne colle pas. Mais avec un peu de patience, peut être que quelque chose se dessine, un paysage, un visage ou un conte pour enfant avec des fées et des orages.

J’ai envie d’écrire que les gens sont pleins de défauts et que c’est une merveille parce que moi aussi. Que par la magie d’un regard plein de tendresse posé sur eux, ils deviennent ceux qu’il pourrait être, s’ils le voulaient vraiment.

J’ai envie d’écrire que les gens sont pleins de merveilles et que c’est un défaut parce que moi non. Que par la magie de leur regard plein de tendresse, je me remplis de bonheur et j’espère devenir meilleur.

J’ai envie d’écrire que je devrais travailler au lieu d’écrire, que ça va finir par ce voir, mais mes banalités m’intéressent plus que celles du travail.
J’ai envie d’écrire que je ne veux rien. Comme cela serait pratique. Mais je veux tout et c’est harassant.
J’ai envie d’écrire que c’est tant mieux que mon monde ce soit écroulé à cause d’elle, cela m’a permis de sortir les meubles et faire un grand ménage. Que maintenant que tout est presque propre j’ai hâte de me réinstaller dans mon cœur tout neuf.
J’ai envie de parler d’amour encore et encore. Et puis de cinéma, de mes amis, de programme télé, de théâtre, de tout, de peinture, de rien, de dessins, de musique, de sport, de jeu de rôle, de fêtes, d’alcool, de sexe, de rêves, du passé, du présent, de cours de tango et de boulimie de vivre.
J’ai envie d’écrire que j’écris plus facilement quand je suis triste que quand je suis joyeux et que je veux que ça change.
J’ai envie d’écrire que je ne sais plus à quoi je crois et que ce n’est pas pratique.
J’ai envie d’écrire que il y a une fille qui me plaît à mourir mais que je n’ose pas.

J’ai envie d’écrire que c’est infime.

Infini mais en tout petit.