lundi, décembre 23, 2002

Dans la vie, il y a les gens qui fuient le bonheur. Ces personnes sont parfois merveilleuses mais, terrifiées par l’idée de perdre ce qu’elles ne gagneront jamais,
elles courent vite, vite, toujours plus vite.

Bien souvent, le bonheur des naïfs dépend des lâches.

Alors les naïfs, les mains chargées d’un bonheur à partager, courent après les fuyards, vite, vite, jamais assez vite.
Puis les naïfs s’essoufflent, la déprime comme un point de coté.
Ils commencent par lâcher le bonheur, parce que la charge, trop lourde, les empêchent de rattraper l’inaccessible étoile.
Ils se disent : « encore quelques mètres à parcourir et c’est bon, son âme est si proche, presque à la toucher… »

Mais il n’y a plus rien à partager.

Alors ils s’arrêtent et regardent leurs rêves s’évanouir à l’horizon dans un nuage de poussière.

Traumatisés, certains naïfs se mettent à fuir le bonheur et perpétuent la tradition, devenant les nouveaux désenchantés.
D’autres reviennent en arrière, ramassent leur bonheur et se remettent à courir, fiers de rester naïfs, mais incapable de comprendre cette leçon.

Et puis aujourd’hui.
Arrêter de fuir le bonheur, arrêter de courir après.
Ni désenchanté, ni naïf.

Fragile et libre.
Humain quoi.

Allez, demain c'est les vacances.