lundi, décembre 02, 2002

Finalement je n’ai toujours pas rompu avec solitude.
Peut être parce que j’ai peur de lui faire du mal.
Peut être parce que j’ai peur de me retrouver seul, après.

Hier elle me parlait de sa copine (enfin…si on peut dire) qui s’appelle la vie.
Solitude est une vrai commère, complètement accro à Voici et Gala.
Je l’entends encore me dire avec sa voix moqueuse :

« C’est une fille prétentieuse, je t’assure !
Coté sentimental, elle à de nombreux prétendants mais assez peu d’amants au final.
De temps en temps, elle donne ses faveurs, puis elle les retire, elle joue encore et encore.
Les hommes s’entretuent pour jouir d’un regard furtif de la précieuse, elle les attire, elle les dédaigne, elle fait la fière.
Elle les regarde avec ce petit air hautain, pour leur faire comprendre qu’ils ne sont pas assez bien pour elle.
Bon, elle peut être sympa, parfois, mais tu vois le genre… »

Oui, je vois le genre.
Je lui ai dit que je la connaissais, que j’avais eu une aventure avec elle, il y a longtemps.

Solitude m’a lancé un regard noir.
Elle n’avait pas l’air de beaucoup l’aimer, de la jalousie, sans doute.
« Et tu penses encore à elle ? »

Question piège.