vendredi, janvier 24, 2003

Hier j’étais chez moi, profondément enterré sous ma couette, luttant contre mes poumons qui voulaient sortir de moi à tout prix, quand…. Le choc.
A la télé (activité numéro 1 du malade agonisant) le dernier clip d’Indochine, « le grand secret ». Merde. Je me suis demandé si c’était elle. C’est presque elle.
C’est pas elle.
Elle lui ressemble comme deux gouttes d’eau et j’ai mal, je suis malade, revoilà l’envie de vomir.

Laisse-moi être comme toi
Laisse-moi être toi
Laisse-moi être ton sang
Laisse-moi un peu de temps

Je ne vais pas pouvoir regarder ce clip jusqu’au bout.

Je rougirai quand je te verrai
Et quand je te parlerai
Mais quand les lumières seront éteintes
Je te dirigerai sans crainte

Regard vers le ciel… ah j’avais presque oublié qu’il n’y a personne, là haut.

Laisse-moi faire comme un garçon
Laisse-moi cette illusion
Laisse-moi être ton roi
Laisse-moi le faire comme toi

J’ai les yeux qui pleurent, putain de fièvre..

Je te montrerai
Comment on fait
Et puis je te remplacerai
Je ferai comme une fille qui se défend
Une fille qui perd son sang

Pas de message, pas de message, ce n’est pas elle.

Laisse-moi être comme toi
Laisse-moi plusieurs fois
Laisse-moi être tes yeux
Laisse-moi faire l’amoureux

Je suis guéri d’elle. Sors de ma vie. Dégage !

Mais si un jour
Tu devais t’en aller
Est-ce que tu pourrais bien m’emporter
Mais si un jour tu pouvais
Tout quitter
Est-ce que tu pourrais garder notre secret

Laisse-moi être ta croix
Laisse-moi essayer
Laisse-moi être juste toi
Laisse-moi être comme toi

Je te laisserai trouver la voie
Et puis je penserai comme toi
Comme une fille qui voudra prendre son temps
Comme si c’était la dernière fois

Si tu devais un soir
Est-ce que tu m’emmènerais
Mais t’envoler sans moi
Est-ce que tu m’emmèneras

Mais si un jour
On pouvait s’en aller
On pourrait bien enfin s’emmener
Mais si un jour on pouvait
Se quitter
On pourrait bien enfin
Se retrouver

Je suis parti vomir.
Quelle misère, la grippe.