lundi, janvier 20, 2003

Je reviens de la montagne. Non. Il faudrait plutôt dire : j’ai passé une semaine à un ou deux kilomètres au-dessus du monde et je redescends, doucement.
Là bas, en haut des cimes, je n’ai pensé à rien. Là bas, pour l’âme aussi, l’air est trop pur.
Et puis, une fois de retour ici, le barrage se rompt et tout afflue.

Longue balade dominicale.
Après avoir marché durant des heures afin de trouver LE café ou m’asseoir ( les autres je ne les sentais pas..), je commande mon chocolat viennois, je commence à écrire et là…
Tout s’envole.
Plus rien.
Les mots ont cent fois tourné dans ma tête mais il faut croire que mes neurones ne fonctionnent que quand je marche. Frustration.
Paris m’a fait le coup de la fille délaissée, boudant hier matin sous la pluie puis sortant tout son charme et ses plus belles lumières pour me reconquérir dans l’après midi.
Je suis passer salué ma reine, celle du pont Alexandre III, toujours aussi impressionnante de calme.

Je suis à deux doigts du bonheur, il manque juste un peu d’amour et un travail passionnant. C’est beaucoup mais c’est très peu ; cela ne tient à rien, à moi…
Je me demande si la pensée voyage vers ceux que j’aime. Si c’est le cas, ma pensée a fait beaucoup de chemin ces derniers temps.
Je souris de plus en plus, pas uniquement par la grâce d’un regard, non, non… (amusant au moment ou j’écris cette phrase la musique de fond c’est : elle part… toudoudoudoudou, toudoudoudoudou, jolie petite histoire… toudoudoudoudou, toudoudoudoudou ).

L’amour en moi est en ébullition. Pas vraiment envie de recevoir mais l’envie de donner repousse.
Ca repousse toujours.
J’éclate de rire tout seul et les gens me regardent de travers.
N’importe quoi.
N’importe comment.
Je vais passer par le pont des arts pour rentrer.

Et lundi je mettrais ça sur mon blog.