vendredi, janvier 24, 2003

La maladie du sens.
C’est quand même terrible cette tendance à voir des signes partout, chaque évènement de la vie qui devient un message, un indice, une pensée.
Le problème n’est pas que cela soit vrai ou pas. Le problème c’est cette satanée petite voix intérieure qui réclame un sens. A ce moment là les choses cessent d’exister pour ce qu’elles sont et doivent trouver une place dans mon schéma.
Je peux interpréter le hasard à l’infini, la faute à trente mille choses, à un clip vidéo, à une petit phrase qui me perturbe - en sanscrit hasard veut dire ce qui est écrit de dieu -, à « l’alchimiste » de Paulo Coello, à cette foi que j’aimerais définitivement laisser derrière moi tant elle me pèse.
Je voudrais ne rien chercher à comprendre et surtout ne pas pressentir qu’il y a des vérités cachées derrière, toujours derrière, cette putain de vie. J’aimerais tellement pouvoir me dire que ça n’à pas de sens, me dire que c’est absurde.
Mais voilà, croire c’est mon enchantement autant que mon fardeau.
C’est bien trop lourd pour moi mais je ne veux pas le perdre.
Et peut être qu’un jour il y aura un sens que je pourrais lire dans les nuages.
Au hasard d’un regard perdu dans le ciel.
A la grâce de…

Non, rien.