jeudi, février 13, 2003

Temporairement, je n’ai plus rien.

Je suis absent de moi-même et cela résonne comme une délivrance.
Comme souvent je ne sais pas trop ou mes mots m’emmènent, cela ressemble d’ailleurs beaucoup à ma vie.
Je n’ai pas le sentiment de contrôler les choses et je n’en ai pas le désir.
C’est un peu comme le vent qui souffle sur les feuilles.
Accrochées aux arbres, elles frissonnent de plaisir et certaines se décident à partir au gré des caprices d’éole. C’est une erreur commune de les appeler feuilles mortes. Elles sont plus que vivantes, se sont des feuilles voyageuses.
Mon âme errante aime les accompagner à travers les forêts.
Ensembles, elles croisent mes je t’aime en silence, sur un si long chemin jusqu’à toi.

Depuis une semaine, c’est vers un amour inconnu que mes mots m’emportent.
Ca m’a fait mal.
Ca me fait peur.
Mais ça me manque.