vendredi, mars 28, 2003

Jusqu’à maintenant j’écrivais à mots couverts.
Peur que mes mots s’enrhument, qu’ils toussent.
Peur des mots malades.

Peur de la fièvre.

Mes mots, mon cœur, pas de différence.
J’avais peur de dénuder mon cœur,
Par pudeur, par timidité.

Peur de la fièvre.

Mais l’amour qui rend malade ce n’est pas de l’amour.
La peur de la fièvre c’est déjà être malade.

Je n’ai pas peur.
Je ne suis pas malade.
Je t’aime.

Seuls mes mots et mon désir ont de la température.

Un véritable incendie.