mardi, mars 25, 2003

Rencontrer une personne c’est rencontrer tout un univers.
Un monde fait de souvenirs, de musiques, de fantômes menaçants et de rêves en devenir.
Et me voilà projeté dans ce qu’elle est.
Cela ressemble tantôt à un roman de Jules Vernes tantôt à Alice au pays des merveilles, à Gulliver ou à des les livres qui n’existent pas encore mais qu’il faudrait écrire.
Un million de choses qui vivent ensembles, des matadors mélancoliques et les Hauts De Hurlevents, des chanteuses dépressives américaines et des robes d’été, des ombres dans ses yeux et sourires qui embrasent le ciel.
Tout se mélange, une symphonie d’elle, une sorte de poème de Verlaine ;
« Les violons mêlaient leur rire au chant des flûtes,
Et le bal tournoyait quand je la vis passer… »

Je suis emporté dans la danse, un quotidien enchanté par sa présence.

Tandis que ses cheveux s’épanouissent en corolles sur l’oreiller,
Tandis que l’on imagine une nappe à carreaux posé sur l’herbe grasse,
Tandis que la chaleur est écrasante et que « The girl from Ipanéma » est susurré à voix douce,
Tandis que le temps passe,
Elle est là.

Comme un petit ruisseau d’eau claire.