vendredi, avril 11, 2003

7h32.
Mal réveillé, baillant aux corneilles, je roule tranquillement dans ma petite voiture.
A travers les brumes rasantes du petit matin, je traverse le bois de Boulogne pour aller bosser.
Je baigne dans une atmosphère onirique, il y a les arbres calmes qui défilent au ralenti, les oiseaux qui chantent et puis moi, transporté.
Sortie du bois, pont qui enjambe la seine, lumière blafarde des réverbères.
La circulation est très faible, quelques rares passants, emmitouflés dans de lourds manteaux, se pressent pour échapper au froid.
8h01. Arrivée au travail.
Trois voitures sur le parking et un agent de sécurité, l’air livide, qui esquisse un vague bonjour.
Détour par la machine à café, un expresso bien sucré dans la salle de pause déserte, l’odeur du tabac froid est insupportable.
Dans le bureau, le soleil filtré par les persiennes laisse présager une belle journée, dehors.
J’allume mon ordinateur qui démarre en ronronnant.
Ce soir c’est le week-end.
8h08 Le téléphone sonne.
Tenir.
Tenir.

Fuir.


Hamac pendu entre deux palmiers, qui balance,
de droite à gauche,
de droite à gauche,
de droite à gauche....