mardi, avril 01, 2003

Avril, le soleil brille et les chairs s’exposent.

Des petites frappes taillées comme des ablettes, se pressaient comme des sardines autour des jeunes filles.

L’un d’entre eux, un véritable maquereau, la raie sur le coté et un regard de merlan frit, ne cessait de tendre des perches à une belle ingénue.

Celle-ci, une véritable anguille, cherchait à s’esquiver. Elle connaissait bien ce genre de requin un peu marteau, et même si elle savait être vive, il aurait pu essayer de la plaquer au sole et ne pas lui laisser l’anchoix.

De son coté il aurait bien aimé lui taquiner le goujon, mais il s’énerva à la voir muette comme une carpe. Il commença à avoir peur de passer pour une tanche auprès de ses amis en la laissant s’échapper hors de ses filets.

Mais elle n’était pas prête à mordre à l’hameçon.

Et bientôt vint pour lui l’heure de plonger en apnée dans les abîmes de la honte.

Comme quoi, à poisson d’avril, post pané (ou l’inverse je sais plus).