mardi, avril 08, 2003

Il y a en ce moment une sorte de contradiction entre mon corps et mon esprit.

J’ai l’âme légère, chantante.
Moment de totale présence à moi, de totale absence au monde.
Moment de superficialité absolue.
Instant de grâce, temps suspendu.

Mon corps est fatigué, mes yeux cernés, ma démarche lourde.
Période de sensualité extrême, perception très physique de ce qui m’entoure, les gens, les choses les odeurs.
J’ai l’impression de peser cent tonnes, de sauter à pieds joints dans la matière à chaque seconde.

Tout va tellement vite dans ma vie, vertige, après une période de calme blanc si longue.
L’envie de changer de travail maintenant, réactualisation du Curriculum à faire hop, hop, urgence.

Après m’être enfermé pendant plus d’un an dans une forteresse immobile de solitude et de silence, voilà la vie qui explose, les barrages qui cèdent, le torrent qui bouillonne.

Trois semaine à me frotter les paupières, encore engourdi par le sommeil, surpris par le réveil brutal et inattendu.

Aujourd’hui, yeux grands ouverts, voilà ma vie nouvelle.

Incertitude totale.
Je suis prêt.