samedi, avril 12, 2003

Tu érigera des barrières pour te protéger, tu n’arrivera qu’à te couper des personnes qui te soutiennent.
Tu te fermera aux autres, tu dira que c’est pour ne plus souffrir. Evidemment c’est ta souffrance qui parlera alors.
Tu jettera ta haine au visage d’un dieu auquel tu ne dis pas croire.
Tu jugera le bonheur impossible, alors que tu l’attends, bien sûr.
Tu pensera à l’amour comme à un mensonge, mais tout le jour tu te mentira à toi même pour ne pas sortir de ton piège.
Tu te sentira triste et incapable d’aimer. Tu sera pourtant que tu aime désespérément ta tristesse.
Tu aura l’impression de ne plus vivre, écrasé par l’amertume et la douleur. En fait tu entretiendra le sentiment de vide parce que tu t’en rempli.
Tu ne te laissera pas guérir a cause de la fierté et de l’orgueil que tu pourrais utiliser pour refuser de te laisser vaincre.
Tu exhibera tes plaies ouvertes pour demander de l’aide mais tu fuira par peur.
Peur du rien.
Peur de tout.
Tu niera l’évidence.
Tu est vivant.
Tu déborde d’amour.
Tu trouve le monde atroce et sublime.
Prends le sublime pour ton bonheur.
Prends l’atroce pour ta révolte.
Prends tout.
Accepte.
N’attends rien et vis, putain de merde,
Vis.