mardi, mai 27, 2003

Hier soir, j’ai senti la caresse de la mélancolie me parcourir la peau. Juste un rien, à peine une petite flamme de tristesse qui m’a léché l’esprit.
Chair de poule.
C’est étrange comme c’était bon, comme une minuscule joie un peu malsaine de se sentir, quelques secondes, malheureux.
Peut-être était-ce par masochisme, par habitude ou encore par nostalgie.

Je me suis retourné dans mon lit, coulé sous ma couette, et, pendant que les quelques notes tristes du « Dante’s prayer » de Loreena Mc Kennitt finissaient de mourir, je me suis endormi sur un poème de Mallarmé :

Ma songerie aimant à me martyriser
S'enivrait savamment du parfum de tristesse
Que même sans regret et sans déboire laisse
La cueillaison d'un Rêve au cœur qui l'a cueilli.


Aujourd’hui, la vie continue à sourire et moi aussi.