mardi, mai 06, 2003

L’encrier de ma tristesse est vide.
Puiser des mots à une autre source demande plus de patience.
La beauté dehors est pourtant inépuisable mais je suis maladroit, c’est si difficile de saisir des splendeurs avec des moufles.
J’hésite, comme l’océan qui n’ose pas avaler la dune et bas en retraite, le temps de reprendre du courage avant d'essayer encore.
Je cherche encore mon rire de tonnerre, qui roule dans le lointain, s’approche, s’approche puis fait trembler les murs.
Je caresse le petit bout de paradis qui s’est décroché du ciel pour tomber sur ma vie.
Je ris à voix basse en pensant au ciel, et dire que là bas il n’y a peut-être pas l’odeur du café chaud et les viennoiseries, quel malheur une vie d’ange.
Dehors les arbres prennent une douche de pluie, je pense qu’ils aimeraient sans doute que quelqu’un leur frotte le dos pendant qu’ils se lavent les feuilles.

J’aime le petit matin et les petites choses.