vendredi, mai 16, 2003

Parfois les souvenirs ressurgissent sans crier gare.

Genre de surprise qui vous paralyse quelques secondes, un visage du passé comme un animal qui sort du bois en pleine nuit.
Une petite balade dans la rue et puis,
– arrêt sur image –
le monde tangue, accélération du cœur, hésitation car bien sûr ce n’est pas possible ce ne peux pas être elle…

C’est pourtant bien elle.

Et vous laissez passer le fantôme, sans intervenir, les mots au bord des lèvres, les pieds cloués au bitume.

Quelques instants plus tard , des anonymes inquiets vous demandent ce qui ne va pas, vous trouvant pâle, livide.

Alors pour toute réponse, vous articulez difficilement :

« ce n’est rien, juste un haut le cœur. »