mercredi, juin 04, 2003

Disparaître au regard du monde et regagner son refuge, le creux de son lit, sa cabane perchée dans l’arbre centenaire au fond du jardin.
Battre en retraite face à ses envies, courir se cacher pour échapper à sa tête, elle qui file comme le vent sans jamais vouloir s’arrêter.
Etrange alchimie, quand les idées noires courent c’est le sourire qui s’essouffle.
Au milieu des autres n’écouter que soi, sans rien entendre bien sûr.
Alors,
Arrêter tout, le temps, les mots en trop,
Le chant des mauvais souvenir qui couvre la symphonie des lumières à l’horizon,
La vie ivre d’un bonheur rage,
Les hurlements du cœur affamé qui dévore les rêves, les paroles et les visages dans un insatiable appétit.
Se mettre à l’écart, sortir du champ,
Hors du cadre du je, plus loin encore que les ils,
Là où rien n’existe pour rien.