lundi, juin 16, 2003

A partir de quand peut-on s’estimer heureux ?
Le soleil brille même si le ciel n’est pas d’un bleu azur infini.

Etre heureux ne veux rien dire.
Etre.
Juste présent, les yeux ouverts sans rien attendre.
Juste la lucidité de reconnaître qu’il fait chaud et que c’est doux sur la peau, merci pour la petite brise, attraper les gentillesses au vol.
C'est faire preuve d’angélisme ?
Une vision noire du monde est tout aussi fausse, alors je choisis.

Je suis heureux.
Ca ne veux rien dire, je pourrais trouver des millions de raisons d’effondrer ce sentiment.
Je pourrais égrener mes frustrations et mes doutes jusqu’à oublier le sens même du mot bonheur.
Pourtant je suis heureux.
Je rends grâce.
A qui ?
Je ne sais pas. Je n’ose pas. Certains mots font peu ou mal, allez savoir, rengaine habituelle.
Mais, je suis reconnaissant pour cette joie offerte.
En premier lieu je te remercie, petit ange, petite muse.

Un jour, sans trop savoir pourquoi, on quitte l’enfance et on s’enferme à double tour dans l’angoisse du lendemain, un petit monde confiné et on jette la clé.
J’aimerais être insensé, fou, iconoclaste.
J’aimerais ouvrir la boite de Pandore, laisser courir l’esprit au dehors.
Il faut une quantité invraisemblable de joie pour lutter contre la peur, lâcher prise tout en gardant l’équilibre.
A tout prendre j’aimerais aussi balayer du revers de la main le jugement.
Le regard des autres, mon regard sur les autres et, pire que tout, le regard de soi sur soi.

Sans peurs et sans reproches en somme.
Chevalier, ça me poursuit et ça me fait rire, ce rêve de gosse.