mercredi, juillet 30, 2003

Ce matin, étant d’humeur aérienne et primesautière (n’est-ce pas), pris d’une certaine insouciance aventureuse, je décidais de voleter de site en site concernant le cinéma.
Dramatique erreur dans la mesure ou l’arrêt d’apports nicotiniques aurait tendance à m’empêcher de gérer sereinement toute sorte de contrariétés.
Hors, contrariété il y a eu.

Lire une critique assassine d’un film que j’adore peut me blesser profondément.
Il y a ce sentiment d’appartenance à une même tribu que l’équipe du film que j’aime, un mélange de respect et d’affection qui me fait bondir comme un diable hors de sa boite à la moindre attaque.
Je contre attaque, critique le critique, j’enrage, je fulmine.

J’ai trouvé mon Némésis culturel, il déteste tout ce que j’aime et inversement, à tel point que seul une explication métaphysique pourrait expliquer une telle résonance négative.
Le sinistre imbécile qui travaille comme critique culturel pour « Le monde » s’appelle Jacques Mandelbaum et, chose rare, il cumule une plume acerbe et talentueuse, une intelligence bouffie d’orgueil et la sensibilité d’une enclume.
Serais-je un peu dur ?
Disons que la critique institutionnalisée, - la trinité Télérama, Le monde, Les cahiers du cinéma -, à tendance à quelque peu m’irriter tant l’arrogance de certains de leurs jugements est manifeste.
On peut être cynique ou même très dur, mais faire preuve de finesse et de modestie face au travail des autres me semble le minimum pour être respectable.
Il est facile de critiquer mais il est difficile d’être un bon critique.
Surtout quand on n’aime pas ce que j’aime.
J’ai besoin d’une clope..
Euh.. Non d’un chewing-gum…
Pffff…