mercredi, juillet 02, 2003

Je me pose LA question.

Alors, je pars poser LA question aux habitants de la capitale du pays d’Uther, Utherbourg.

La boulangère qui me mène à la baguette, m’envoie chez le quincaillier qui, après m’avoir passé à la moulinette, me dit que la postière peut m’affranchir.
Celle ci n’habitant plus à l’adresse indiquée me réexpédie chez le boucher qui taille une bavette avec la crémière qui fait tout un fromage.
Apparemment une histoire avec le cordonnier qui ne la lâche pas d’une semelle.
Alors que je vais les interrompre, un gendarme me coupe le sifflet et me dit de circuler.
Je déambule et fini par entrer dans la roulotte de la voyante. Celle-ci à un peu perdue la boule mais, après avoir nettoyé ses lunettes, elle m’oriente vers le prêtre.
Celui-ci est peu hospitalier et me prie de partir non sans m’avoir sermonné.
Reprenant mes esprits, je décide d’aller boire un verre et de questionner le barman.
C’est un homme très gentil mais un peu saoulant et il m’abreuve de réponses aussi interminables qu’inutiles.
Sur le zinc est accroché une petite grappe d’individus qui forcent sur le rouge.
Echoué à coté de moi, un marin, encore plus ivre que son bateau, pleurniche sur son triste sort. Un politicien essaye de lui remonter le moral en lui promettant que demain ça ira mieux.
Le comptable fait le bilan d’une vie passée dans les chiffres, l’horloger lui dit qu’il perd son temps mais l’avocat objecte, défendant la thèse qu’il finira bien par y trouver un bénéfice.
Au fond de la salle enfumée, un musicien demande la note.
Je finis par poser LA question au photographe.

"Dois-je arrêter mon blog ?"

Il ricane doucement, et me souffle :

"Ca ferait un peu cliché, non ?"


"Ahh.. oui... bon... Bah, je continue alors..."
Et je retourne dans mon château.