mercredi, juillet 16, 2003

Sur mon carnet en moleskine j’écris

Les peines et les joies que je laisse derrière moi, éclaboussures sur la toile.
Le sillage de mon passage sur l’océan de la mémoire, si vites effacé, avalé par le monde mouvant, englouti par le flot du présent et par les si nombreuses vagues du passé.

Je laisse mes sourires à l’abandon des herbes folles et mes pleurs disparaître sous les sables.
J’oubli trop vite ce que je me suis promis de garder à jamais.
Ce qui se grave en moi s’efface malgré moi car la volonté de me souvenir ne suffit pas.
Chaque demain transformé en aujourd’hui, chaque aujourd’hui transformé en hier, efface un peu plus ce qui est en trop.
Comme une esquisse au crayon surlignée à l’encre sur une feuille blanche, restent les lignes qui comptent.
C’est dans l’image de la vie gommée par le temps qu’apparaissent les vrais visages.