mercredi, octobre 08, 2003

Les anorexiques de l’amour.
Ils se gavent puis ils vomissent,
Ils se gavent puis ils vomissent.
Au début ils sont beaux, attirants, le cœur fin, svelte. Puis ils maigrissent à vue d’œil, ça inquiète, on ose pas leur demander. Eux bien sur sont empêchés de voir, leur cœur est toujours trop gros, difforme et il se veulent plus minces, toujours. Alors, ils se gavent et ils vomissent, ils se gavent et ils vomissent.
Le besoin de se remplir est toujours là, omniprésent, intolérable. Le tout s’accompagne d’une douleur et d’une détresse immense, mais aussi d’une jouissance masochiste certaine, sentiment de contrôler son cœur, d’être maître.
Toujours plus maigres, comme pour disparaître.
C’est une maladie terrible et stupéfiante, car le plus dur c’est que eux sont empêchés de voir, même si ils savent.