jeudi, novembre 13, 2003

Derrière la vitre, l’automne vit ses dernières heures et cède, petit à petit, faiblissant face aux assauts du froid hivernal. Emmitouflé dans mon gros pull en laine, bien au chaud à l’intérieur de la maison, je hume cette odeur de cappucino qui flotte.
Seul.
Dehors, le froid, le ciel gris, les arbres ou quelques feuilles rousses et jaunes s’accrochent encore. Dedans, un peu de musique (Sigur Ross, Untitled 1), l’ordinateur allumé et l’envie d’écrire, un monde ouvert qui appelle.
Le vent souffle, les idées avancent.
Dehors, dedans, deux vies parallèles séparées par une fenêtre et puis une troisième, qui apparaît sur la feuille blanche. Une vie en trois dimension et le sentiment d’être à la fois invité et maître de cérémonie.
Après, pendant ce long dimanche après midi, il y aura un bain brûlant et moussant, cérémonie païenne dédié au corps, rituel un peu féminin certes, mais après tout..
Sur la table en bois couleur acajou, trois livres de cuisine, des gâteaux de grand mère au petits plats de Jamie Oliver, pour plus tard, ce soir sans doute.
Ce soir il y aura du bon vin, de la bonne chair et, bien sûr, elle, tendre, joueuse, terriblement sensuelle.