jeudi, novembre 27, 2003

Il fût un temps ou on pouvait trouver le reste de mes angoisses au fond des cendriers et le reste de mes larmes au fond des bouteilles. A cette époque, j'avais l'air normal, lisse et idéaliste sur le dessus, profondément seul et noir en dessous, à moins que ce ne soit l'inverse, j'ai toujours eu du mal à avoir une image de moi juste.
Il y a longtemps donc, j'étais presque le même qu'aujourd'hui, en pire ou en meilleur, en moins ceci et en plus cela.
Mes lourds secrets à moi sont des plumes pour d'autres, aujourd'hui je vole et c'est tant mieux.
J'ai de la chance, j'ai le cœur perméable au petites choses, l'entendre chanter sous la douche c'est pour moi mieux qu'un opéra.
Laurent, j'aime bien celui que tu es devenu, le même donc, celui qui s'aime un peu plus et qui vole, celui qui croit un peu plus et qui vole, celui qui juge moins, celui qui parle trop, qui se vante, qui trépigne pour faire signe qu'il existe.

Bon maintenant, va bosser feignasse.