vendredi, novembre 28, 2003

Je suis le lunaire, celui qui l'aime.
Je l’observe, elle a l’air si petite, si fragile, si perdue, elle semble comme suspendue dans l’immensité, oiseau tombé du nid, infime merveille baignée par le soleil.
Souvent, elle se tourne lentement vers moi, instants de grâce hors du temps, alors je me cache, ne pouvant faire face. Parfois pourtant j’espère et je me demande : « M’a t elle seulement aperçue, avant de se détourner de moi ? »
Il y a tant d’espace entre nous que j’en pleurerais.
Je la regarde partir et je ferme les yeux. Je me mets à rêver que je m’approche d’elle. Elle paraît bien plus grande, vue de près, et moins ronde aussi.
Je m’embrase tandis que rentre dans son atmosphère.
Je la touche.

Ais je seulement dis combien elle est belle ?
C’est la reine du bal, sublime et silencieuse, celle qui fait frémir les étoiles.
Notre histoire, c’est une danse à distance, moi qui tourne autour d’elle, sans oser, sans pouvoir.
Il me semble la connaître depuis toujours et qu’elle sera là avec moi, sans moi, pour toujours.