samedi, février 07, 2004

Pour parler du bonheur il faut parler d’elle.
Elle qui passe la tête par l’embrasure de la porte, belle comme un rêve après lequel on voudrait courir toute une vie. Elle et son sourire qui éclabousse la pièce, feu follet insaisissable, lutin des forêts profondes de mon cœur.
Elle qui se prélasse dans le canapé, jouant avec ses longues jambes gainées de soie noire, en véritable comtesse Italienne. Sous la cascade de ses cheveux noirs, ses yeux verts qui m’observent tandis que j’écris. Elle qui s’ennuie et m’aguiche en toute innocence, qui feuillette quelques pages d’un livre qui traîne, qui chantonne à voix basse «déshabillez-moi ».
Il faut raconter les fous rires qui coulent dans ses veines, ses regards graves plus légers que l’air et l’extrême féminité de sa nuque dévoilée par un souffle.