dimanche, mars 21, 2004

Tu connais la nostalgie du malheur. Il est vrai qu’on s’habitue à tout, aux bonnes comme aux mauvaises choses. Les années noires de ta vie, tu y pense, tu sens la marque laissée par cette période dans ton âme. Parfois la souffrance te manque. Tu te souviens que la peine te ramenait à cette sensibilité de surface, à ces attentes immenses, à ce manque de tout qui changeait un rien en merveille. Pour rien au monde tu ne voudrais revenir en arrière. Mais…
Tu te sens à l’abri, mais il faudrait que ta vie soit insensée, tes sentiments insupportables d’intensité. Il faudrait une folie permanente, du dramatique, du lyrique.
Une partie de la vie fait peur, alors tu te caches. Une partie de la vie fait mal, alors tu fuis. Une fuite dans le bonheur.
Quand tu l’as laissée derrière, cette partie de la vie te manque.
La peur, le mal te manquent.

Penses-tu être capable un jour de faire face à la peur, au mal et au bonheur ?

Méchant petit mental, arrête tes histoires.
La vie c’est simple si tu le veux, tu as décidément la mémoire courte.

Instant présent.

Putain, c’est si simple et je l’oublie tout le temps.

Sourire.