vendredi, août 29, 2003

Pendant longtemps, j'ai couru après ton coeur en cavale.
Tu ressemblais à mes mots d'amour, tu m'échappais sans cesse.
Un jour j'ai enfin réussi à attraper un mot dans mes lignes.
Coup de chance, sous mon "je t'aime" était accroché ton sourire et un bout de ton coeur.

mercredi, août 27, 2003

Retour à la réalité parisienne.
Des gens pressés, la mauvaise humeur, la circulation automobile, des commerçants aimables comme des portes de prison.
Je me sens véritablement masochiste d’aimer cette ville et pourtant..
Le temps de me remettre dans le rythme et je retourne à l’entretien du château d’Uther, ainsi qu’à la recherche d’un nouvel emploi.
Ca fait trop longtemps que je recule devant la question :

« Qu’est ce tu veux faire quand tu sera grand ? »

jeudi, août 14, 2003

Aujourd’hui, dernier jour de préavis, je quitte dans quelques heures mon travail.
Fin d’un chapitre de deux ans, avec du bon et du mauvais, puis à la fin un manque d’oxygène et de perspective, un manque d’épanouissement et de plaisir, la nécessité de changer, d’évoluer et de grandir.
Après ce jour c’est la grande incertitude, au moins un mois de vacances et après ?
Je chercherais un nouveau boulot en septembre, on verra bien…
Je suis confiant, retour de foi.
Dans l’immédiat, j’emporte Piou dans mes bagages et je m’envole une dizaine de jours vers des eaux plus claires.
La vie est belle.
A bientôt.

mercredi, août 13, 2003

C’est très souvent quand on arrête de chercher quelque chose qu’on le trouve.

Les clefs, cherchées sous le canapé, dans les poches des vestes, sous les fringues qui traînent, alors qu’elles sont en évidence sur la table.

Du temps, entre tous les choses à faire et les obligations, (pas aujourd’hui, pas demain, dans un mois ça ira ?) Alors qu’il suffit d’une heure pour que tout le programme du week-end tombe à l’eau et que vous vous retrouviez seul face à l’ennui.

Ce petit meuble qui irait pile poil dans l’angle bizarre du salon, trouvé des années plus tard dans une brocante ou encore le tissu parfait pour faire les rideaux assortis à la couleur des murs et du canapé, alors que vous accompagniez grand-mère au marché saint Pierre.

L’amour, espéré chaque jour, fantasmé, imaginé, attendu, mais qui fini par vous tomber dessus à un moment ou, franchement, vous étiez aigri.

Au détour d’une flânerie, un vidéoclub à deux pas de chez vous, dans la rue ou vous n’alliez jamais, alors qu’il y a des mois que vous vous plaignez de vivre dans un quartier ou il n’y rien.

Dieu, peut-être, parce que ça serait vraiment bien qu’il existe celui qui a les réponses, même si vous vous doutez que vous êtes sans doute un peu limité dans votre faculté à poser les bonnes questions et à comprendre et accepter ses réponses.

On cherche. On s’impatiente. On exige.
C’est un peu comme si on était des mendiants auprès de la vie.
Vous et moi, nous donnons plus facilement à quelqu’un qui demande avec humour et gentillesse, sans nous presser.

Elle aussi, sans doute.

mardi, août 12, 2003

Le bonheur, ça a tendance à me rendre arrogant.
De l’insouciance à l’arrogance, s’empresser d’oublier les leçons chèrement apprises.
Il faut que je sois très attentif et rester humble, sinon, sans m’en rendre compte, je deviendrais ce que je n’aime pas.
Paris la nuit.

Discussion avec un jeune hype.
Sa vie en détails, soirées parisiennes, rails de coke dans les chiottes de « the place to be », mannequins dépressifs anorexiques dans ses draps de satin, vie de merde bien maquillée à coup d’american express. Accessoirement, rêve d’une vie stable et heureuse.

Discussion avec l’ami du jeune hype.
Une sorte de Road movie sombre, errance sordide à mi-chemin entre Bukowski et Henry Miller. Paumé alcoolique effondré sur lui-même qui idéalise une vie « normale », grands
bonheurs et petites déprimes.

Discussion avec l’ami de l’ami du jeune hype.
Pur produit d’une éducation 100% mesquineries crasseuses véhiculées par la real TV, tromperies à la chaîne, éloge du rien, politiquement correct mais moralement dégueulasse, propre sur sale en somme.

Je me mets à leur place.

Ils ont dû me trouver con.

samedi, août 09, 2003

Il y a un an, certaines montagnes avaient un ou deux centimètres de moins, certains continents etaient un peu plus loin.
Un an, c'est le temps de rien ou de beaucoup.
Pour moi il y eu d'abord beaucoup de rien.
Puis l'abondance.
Parfois a trop écrire on s'étouffe, pourtant c’est Uther qui m’a rendu mon souffle.
Voilà ca fait un an.

vendredi, août 08, 2003

Une chaleur étalée sur un silence assoupi.
Un hamac accroché entre deux rêveries.
La moiteur se veut sensuelle, sueur amante toujours collée au corps.
Fruit d’une langueur paresseuse, voilà mon monde qui s’érotise, mon esprit coule sur le creux d’une épaule, la douceur d’une nuque, la fermeté tendre d’une peau.
Mesdames les passantes, je perle sur vos courbes, je glisse sous les toiles légères.
Je savoure, je régale.

Je me remets à mon travail. Un peu de sérieux, que diable.

jeudi, août 07, 2003

Je me regarde aujourd’hui et tout est simple et clair.
C’est très surprenant.
C’est très agréable.
Je suis tellement bien dans ma vie que je transforme tout en bonheurs.
Je suis infiniment servi.
Pour l’imbécile heureux que je suis, chaque sourire est un levé de soleil et ainsi il y a mille journées en une.
Tout est bien en place, l’harmonie a coté de l’euphorie, ma vie à coté de mes rêves et la joie partout présente.

mercredi, août 06, 2003

On attend un signe.
Mais personne ne bouge par peur de trop en faire.
Chacun le sait, c’est bien comme c’est.
Mais…
Une parole, un mouvement d’air, un petit, minuscule, insignifiant geste vers soi.
Cette attente c’est le prix de la complicité, suspendue entre vous et elle.
C’est invisible comme le vent, intangible comme un pressentiment.
C’est présent de temps en temps, comme une petite voix qui chuchote à votre oreille que sa présence compte.
Alors vous voilà guetteur. C’est une manière de savourer l’absence, retenir les battements de son cœur jusqu’à ce que l’autre s’adresse à vous, puis laisser aller la chamade.
Parfois aussi on fait mine de rien mais on ne retient rien du tout.
On vie tranquillement sans trop y penser, mais, à chaque fois qu’elle apparaît…
Tout explose.

lundi, août 04, 2003

On vibre,
Pour certaines personnes,
Dans la chaleur des orages,
Dans les sentiments troubles,
Dans l’électricité qui affleure,
Dans les mots qui affolent,
Dans les phrases qui vous agitent,
Inexplicablement.

Qu’il est doux de sentir l’ivresse,
Contenue,
Retenue,
Discrète et fugitive.

L’âme romantique aime se faire peur,
Se mettre en danger dans ses rêves,
Impossibles bien sûr,
Bien sûr….

Chair de poule.
Paradis belge.
Un week-end à Bruxelles, chez Mina, la shaman mystique de la tribu.
Un immense merci pour ton accueil, ta bienveillance et ta gentillesse.