lundi, mars 31, 2003

Samedi je termine mon vingt-septième tour de soleil. Une révolution de plus.
Certaines leçons sont comprises.
La patience a été mon épreuve la plus difficile.
Apprendre la patience par la douleur, par le manque, par l’absence.
Attendre au-delà de la souffrance, laminer son ego par le temps.
Tout ça parce que l’impatience n’est qu’orgueil et exigence.

Aujourd’hui le bonheur tant attendu.

Ca arrive. Croyez-y.
Même si, des fois, cela paraît interminable.

Bon, aller vivre maintenant et n’oubliez pas que l’aimant attire le faire.

vendredi, mars 28, 2003

Jusqu’à maintenant j’écrivais à mots couverts.
Peur que mes mots s’enrhument, qu’ils toussent.
Peur des mots malades.

Peur de la fièvre.

Mes mots, mon cœur, pas de différence.
J’avais peur de dénuder mon cœur,
Par pudeur, par timidité.

Peur de la fièvre.

Mais l’amour qui rend malade ce n’est pas de l’amour.
La peur de la fièvre c’est déjà être malade.

Je n’ai pas peur.
Je ne suis pas malade.
Je t’aime.

Seuls mes mots et mon désir ont de la température.

Un véritable incendie.

jeudi, mars 27, 2003

Mortel.



mercredi, mars 26, 2003

Aujourd’hui j’arpente un petit bout de ciel bleu sans mots.

J’y suis très bien.

mardi, mars 25, 2003

La bataille de toujours.
Dominant la mêlée, les généraux attendent l’heure de la charge.
Montés sur leurs ambitions comme des destriers lourds,
caparaçonnés d’indifférence,
ils regardent leurs troupes, la piétaille, s’entredéchirer avec sauvagerie.
Bientôt viendra l’heure de les piétiner.
Les hommes se battent à grands coups d’orgueil,
faisant leur les causes de ceux qui les méprisent,
ivres de l’illusion de la gloire.

Après le sang et les flammes,
quelques minutes après la guerre,
les puissants sonneront l’hallali et se rueront sur les cendres du champ de bataille
pour seul affrontement qui compte.
Sur le théâtre des opérations se jouera une triste comédie pour certains, un drame pour d’autre.
Une fois au contact, la violence du choc sera terrible.

Poignées de main, sourire au peuple, tout est oublié.

Dormez tranquille, le mal est fait.
Rencontrer une personne c’est rencontrer tout un univers.
Un monde fait de souvenirs, de musiques, de fantômes menaçants et de rêves en devenir.
Et me voilà projeté dans ce qu’elle est.
Cela ressemble tantôt à un roman de Jules Vernes tantôt à Alice au pays des merveilles, à Gulliver ou à des les livres qui n’existent pas encore mais qu’il faudrait écrire.
Un million de choses qui vivent ensembles, des matadors mélancoliques et les Hauts De Hurlevents, des chanteuses dépressives américaines et des robes d’été, des ombres dans ses yeux et sourires qui embrasent le ciel.
Tout se mélange, une symphonie d’elle, une sorte de poème de Verlaine ;
« Les violons mêlaient leur rire au chant des flûtes,
Et le bal tournoyait quand je la vis passer… »

Je suis emporté dans la danse, un quotidien enchanté par sa présence.

Tandis que ses cheveux s’épanouissent en corolles sur l’oreiller,
Tandis que l’on imagine une nappe à carreaux posé sur l’herbe grasse,
Tandis que la chaleur est écrasante et que « The girl from Ipanéma » est susurré à voix douce,
Tandis que le temps passe,
Elle est là.

Comme un petit ruisseau d’eau claire.

vendredi, mars 21, 2003

Doucement vient ce sentiment d’équilibre.
Pas celui du funambule qui marche sur le fil ou chaque pas est un effort de concentration.
Ici plutôt la stabilité d’un arbre planté dans un sublime paysage.
Un peuplier, un cèdre, un hêtre.
Il y a aussi cet afflux de vie à fleur de peau, ce tremblement à la surface de mon corps.
Le frisson du vent et du soleil.
L’impression que mes racines s’enfoncent profondément dans la terre.
L’impression que je pousse vers le ciel.
Jusqu’à devenir…

jeudi, mars 20, 2003

Le monde des hommes est étrange.
Chacun essaye d’évoluer avec ses propres paradoxes.
Chacun essaye de s’adapter aux paradoxes des autres.
Chacun à dans la tête une petite usine à pensées qui marche sans cesse, qui analyse, décortique, interprète.
Qui pollue, aussi, parfois.
La sagesse serait d’arrêter de produire à tort et à travers, de générer de l’inutile à longueur de temps. Réfléchir juste ce qui est nécessaire.
Arrêter d’essayer de plier la pensée des autres pour la faire rentrer dans ses propres cases, accepter les autres de manière inconditionnelle.

Une petite histoire de gosses en somme. Voici qui je suis, voici qui tu es, c’est bien, maintenant allons jouer dehors.
Avec l’âge on devient beaucoup plus frileux.
A chaque changement de temps viennent les rhumatismes, et on renonce à sortir parce que l’on pense qu’il va faire moche.
Arrêter de penser.
Sortir.
Et enlever son imperméable quant il pleut de l’innocence.

mercredi, mars 19, 2003

Voir la lumière du jour qui arrive.
Sentir sa chaleur.
Sentir son odeur.
Sentir sa peau.
Entendre chantonner dans la pièce d’a coté.
Sentir l’eau chaude.
Sentir le sommeil qui s’éloigne.
Sentir le café.
Goûter à ses lèvres et filer.
Sentir le soleil, dehors.
Sentir cette paix intérieure.
Sentir que la journée va passer vite.
Toucher le papier et le stylo.
Sentir que cette réunion va être utile pour écrire en douce.
Sentir qu’il est temps pour moi de reprendre confiance.
Sentir que je suis heureux.


Je t’accompagne.

mardi, mars 18, 2003

Je cherche mes mots.
Depuis 3 jours il y a un nombre invraisemblable de phrases que je commence mais que je n’arrive pas à finir.
Les mots se bousculent, jouent des coudes pour sortir les premiers, le tout dans un désordre complet.
C’est un peu comme des petites féeries qui courent à travers la forêt, pressées d’être aux premières loges pour assister au sacre du printemps.
Présence, bonheur et envie sont déjà là.
J’attends que tous les autres mots se mettent en place, les uns contre les autres, en bordure de clairière, pour pouvoir écrire.

Vraiment écrire.

lundi, mars 17, 2003

Et la voilà qui apparaît dans ma vie.
Elle, son sac en plastique jaune, son cœur rouge, ses sublimes chaussures et le petit ange qui l’accompagne en permanence, qui vole au-dessus de sa tête et laisse des plumes partout.
Et la voilà qui me fait comprendre que j’ai écrit pour la faire venir et que merlin est décidément un grand magicien.
Et la voilà qui me regarde dans les yeux et mon cœur chavire, les jeunes femmes et les petites filles d’abord.

Le petit ange de mon sommeil m’a dit son nom,
Elle s’appelle camille.

En langage des anges cela peut se dire :

Piou.
Ou
je suis heureux

mais c’est pareil.

vendredi, mars 14, 2003

Un souffle.
Rapide et puissant pour éteindre la flamme,
Long et doux pour attiser les braises,
Faites attention, si vous passez près de la cheminée,
Juste à coté s’est assoupi mon cœur.
Mon cœur dort,
Mais une fois éveillé, je devrais le donner ou le perdre.
Un sentiment qui ne tient à pas grand chose,
Une respiration,
Un souffle.

une petite joie contenue, s'est discrètement glissée dans cette journée.

jeudi, mars 13, 2003

Souvent mon regard a tendance à s’égarer dans le bleu du ciel, pour y chercher des rêves.
Il y a du mieux, avant c’étaient plutôt les yeux des femmes qui avaient ma préférence pour me perdre. Le bleu du ciel à fait jusqu’à maintenant un bon substitut, moins intense mais moins exigent.

Peut être qu’aujourd’hui je cherche plus à me trouver qu’à me perdre.
Je m’amuse beaucoup de constater que le chemin n’est pas si différent.
Je musarde, je traîne, je goutte à l’immense joie d’être un badaud sur le sentier qui mène jusqu’à demain.

Et puis je sens le vent qui se lève, un chant d’oiseau qui me touche, m’intrigue, m’attire.
Et le printemps qui arrive.
Et peut être l’envie d’espérer, prudemment, la renaissance de mon cœur.
Patience est mère de sagesse.

mardi, mars 11, 2003

Toi, tu fais flotter le parfum de ta vie sur toutes mes affaires. Je fais semblant de ne pas aimer ça, par orgueil, pour garder l’illusion de rester libre et indépendant. Alors je grogne, je râle, je pose des distances aussitôt abolies par la douceur de ton sourire.
Quant tu me demande de m’engager, je te réponds que les promesses c’est comme les fleurs,
Qu’elles donnent leur beauté, qu’elles fanent et puis qu’elles meurent.
Je vois une ombre de contrariété passer dans tes yeux, mais ton sourire éclate et me désarme, ta joie balaye ma mélancolie comme un ouragan sur un champs d’herbes hautes..
Alors je t’offre des fleurs qui n’ont pas de nom, je les appelle les vérités de mon cœur. Je t’apporte des bouquets tous les jours pour égayer la maison.

Il y a tous ces non-dits entre nous, toutes ces vérités qui se passent de mots.
Un bonheur silencieux.

Petit ange de mon sommeil.

lundi, mars 10, 2003

Le secret du bonheur, c’est simple comme bonjour, c’est d’un banal absolu, tout le monde le connaît et tout le monde l’oublie tous les jours.
C’est un secret fait de deux secrets, une évidente combinaison, que chacun répète mais que personne ne retient.

Vivre le jour présent. Le premier secret.
Une phrase tellement utilisée et quasiment jamais comprise. Comme si on oubliait à chaque fois de respirer.
C’est incroyable comme l’homme ne considère la valeur que comme une dépendance de la rareté. C’est phrase n’est pas rare et elle vaut tout l’or du monde.
Une partie du secret du bonheur et tout le monde s’en fout, c’est normal,
c ‘est tellement con et usé jusqu’à la corde cette phrase.
Moi, je l’oublie tous les jours. Des fois je m’en souviens mais ça ne représente rien, c’est inapplicable, stupide, vu, vu, revu.
Il y a des moments ou je me rappelle, ou je la comprends, ou je l’accepte, ou je la pratique, mais je flanche pour le deuxième secret.
Le problème c’est qu’il s’agit toujours d’un effort et pas d’un réflexe.

Ca c’est l’autre partie du secret :
Ne pas oublier ce qui est important.

Ne pas perdre de vue l’essentiel, la première partie du secret.
Ne pas accepter de l’oublier ou le refuser au profit d’autre chose, le piège mental, le vrai cancer du monde.
A chaque fois on s’éloigne du secret, à cause du chant de nos propres sirènes et on souffre par négligence ou par obstination.

Il y a que j’ai comme un problème que je n’arrive pas à résoudre.
J’oublie.
Je refuse.

Je me perds.

Tu dois être un esprit, pas un fantôme.
Bulworth.

vendredi, mars 07, 2003

Votre progression dans la société dépend de votre implication dans les objectifs qualités et la réalisation du chiffre d’affaire…

Pendant ce temps là, ailleurs…
L’eau turquoise glisse sur le sable blanc.
Les palmiers se balancent, lentement.
Je pars dans mon rêve.
Mon imagination laisse des traces de pas sur la plage.
Et dans le trouble que la chaleur laisse à l’horizon, je m’évapore.

Retour à la réalité.
Sourire.
Euhhh… absolument.

jeudi, mars 06, 2003

Laurent a deux ans. Il joue avec son camion de pompier et il est très content. Sa mère lui dit de faire attention, que c’est fragile, qu’il ne faudra pas pleurer s’il le casse. Laurent souri et regarde sa maman sans comprendre.
Laurent est magicien, il dispose de pouvoirs incommensurables, il peut faire des merveilles. Les gens disent qu’il ne faut pas jouer avec la magie, se sont des forces qui nous dépassent et qu’il y a un prix à payer pour tout ça.
Laurent est amoureux, passionnément amoureux, il peut soulever des montagnes. Ses amis lui disent qu’il faut qu’il fasse attention à ne pas s’envoler trop haut, trop vite.
Laurent est triste, désespérément triste, il s’est brûlé les ailes et il écrit pour soulager sa mélancolie. Ses lecteurs lui disent de faire attention, qu’à force de servir de sa tristesse il finira consumé par elle.

Laurent comprend.
Il va avoir 28 ans et il a encore envie de jouer. Il sait qu’il va s’offrir un cadeau pour son anniversaire.

Un joli camion de pompier.

Il va jouer délicatement avec, car c’est le plus beau cadeau du monde et qu’il veut le garder longtemps, très longtemps.

Laurent est heureux et impatient.

mercredi, mars 05, 2003

Quelque part en cornouailles dans un endroit appelé "The lost gardens of Heligan", dort une fée..



A quoi peut-elle rêver ?

mardi, mars 04, 2003

Je suis fatigué par mon travail.
Non, Délavé.
Non, Transparent.

Non, plutôt Effacé.

J’aime la poésie contenue dans ce mot, l’idée d’une disparition progressive, avec le temps.
Effacé par mon travail.

Rien que le dire, l’écrire, et voilà que je réapparais plus net, plus clair.
Cela me fait penser aux mandalas, ses œuvres faites de sables de couleur qu’on balaye d’un revers de la main une fois terminées, pour signifier l’impermanence des choses.

A part ça, je suis d’humeur câline.
Voir plus.

A part ça, j’ai envie de… rire, encore et encore.

Et encore.

MAWAKA