vendredi, janvier 31, 2003

Un petit tableau au mur ? (cela faisait longtemps que je voulais le mettre celui-la.)



Edmund Blair Leighton "The Accolade"



jeudi, janvier 30, 2003

6 milliards de personnes.
La terre devient vraiment un endroit trop populaire pour moi.
Pour mes prochaines vacances je choisirais une planète plus calme.

Je dois me faire vieux.

Ah! et puis, pendant que je suis là, je perce quelques nouvelles fenêtres sur l'aile droite du chateau pour faire rentrer plus de lumières.
C'est une très belle journée.
*sifflote*

mardi, janvier 28, 2003

Lui.
Allumer des feux d’espoir et attendre comme un naufrageur d’âme, la laisser venir éventrer sa coque de naïveté sur mes récifs.
M’insinuer dans son esprit comme l’eau fait son chemin dans ses cales, lentement, inexorablement.
La dépouiller de ses rêves et la laisser pour morte, gisante sur la plage.

Elle.
Souffler des mots d’amour pendant des siècles pour éroder ses falaises d’indifférence puis m’approcher.
Ne pas se fier à ses lumières pour me guider vers lui, naviguer à vu entre les rochers.
M’échouer sur ses rives et le laisser croire qu’il triomphe.
Le capturer et le mettre aux fers puis le faire changer, lui faire comprendre.

Elle attendit longtemps que le vent fasse son travail, puis elle vint, méfiante. Le courant, trop fort pour son frêle esquif, la jeta contre ses côtes et bientôt elle fut à sa merci.
Mais le vent avait fait son travail et sans se comprendre lui-même il lui porta secours.

On peut tout imaginer mais il n’y a pas de plans infaillibles.
Le courant et le vent sont souvent bien plus forts que les grands mots.

lundi, janvier 27, 2003

L’art de la distance.
Tout contre.
Tout, tout contre.
Serrer, enlacer.

Protecteur et conquérant.

Vieux barbu 1
Grippe 0
L’art de la distance.
Tout près.
Tout, tout près.
Effleurer, frôler.

Mine de rien.

vendredi, janvier 24, 2003

La maladie du sens.
C’est quand même terrible cette tendance à voir des signes partout, chaque évènement de la vie qui devient un message, un indice, une pensée.
Le problème n’est pas que cela soit vrai ou pas. Le problème c’est cette satanée petite voix intérieure qui réclame un sens. A ce moment là les choses cessent d’exister pour ce qu’elles sont et doivent trouver une place dans mon schéma.
Je peux interpréter le hasard à l’infini, la faute à trente mille choses, à un clip vidéo, à une petit phrase qui me perturbe - en sanscrit hasard veut dire ce qui est écrit de dieu -, à « l’alchimiste » de Paulo Coello, à cette foi que j’aimerais définitivement laisser derrière moi tant elle me pèse.
Je voudrais ne rien chercher à comprendre et surtout ne pas pressentir qu’il y a des vérités cachées derrière, toujours derrière, cette putain de vie. J’aimerais tellement pouvoir me dire que ça n’à pas de sens, me dire que c’est absurde.
Mais voilà, croire c’est mon enchantement autant que mon fardeau.
C’est bien trop lourd pour moi mais je ne veux pas le perdre.
Et peut être qu’un jour il y aura un sens que je pourrais lire dans les nuages.
Au hasard d’un regard perdu dans le ciel.
A la grâce de…

Non, rien.
Hier j’étais chez moi, profondément enterré sous ma couette, luttant contre mes poumons qui voulaient sortir de moi à tout prix, quand…. Le choc.
A la télé (activité numéro 1 du malade agonisant) le dernier clip d’Indochine, « le grand secret ». Merde. Je me suis demandé si c’était elle. C’est presque elle.
C’est pas elle.
Elle lui ressemble comme deux gouttes d’eau et j’ai mal, je suis malade, revoilà l’envie de vomir.

Laisse-moi être comme toi
Laisse-moi être toi
Laisse-moi être ton sang
Laisse-moi un peu de temps

Je ne vais pas pouvoir regarder ce clip jusqu’au bout.

Je rougirai quand je te verrai
Et quand je te parlerai
Mais quand les lumières seront éteintes
Je te dirigerai sans crainte

Regard vers le ciel… ah j’avais presque oublié qu’il n’y a personne, là haut.

Laisse-moi faire comme un garçon
Laisse-moi cette illusion
Laisse-moi être ton roi
Laisse-moi le faire comme toi

J’ai les yeux qui pleurent, putain de fièvre..

Je te montrerai
Comment on fait
Et puis je te remplacerai
Je ferai comme une fille qui se défend
Une fille qui perd son sang

Pas de message, pas de message, ce n’est pas elle.

Laisse-moi être comme toi
Laisse-moi plusieurs fois
Laisse-moi être tes yeux
Laisse-moi faire l’amoureux

Je suis guéri d’elle. Sors de ma vie. Dégage !

Mais si un jour
Tu devais t’en aller
Est-ce que tu pourrais bien m’emporter
Mais si un jour tu pouvais
Tout quitter
Est-ce que tu pourrais garder notre secret

Laisse-moi être ta croix
Laisse-moi essayer
Laisse-moi être juste toi
Laisse-moi être comme toi

Je te laisserai trouver la voie
Et puis je penserai comme toi
Comme une fille qui voudra prendre son temps
Comme si c’était la dernière fois

Si tu devais un soir
Est-ce que tu m’emmènerais
Mais t’envoler sans moi
Est-ce que tu m’emmèneras

Mais si un jour
On pouvait s’en aller
On pourrait bien enfin s’emmener
Mais si un jour on pouvait
Se quitter
On pourrait bien enfin
Se retrouver

Je suis parti vomir.
Quelle misère, la grippe.

mercredi, janvier 22, 2003

J’ai vécu une passion infirme.
Infirme. C’est comme infini mais ça ne marche plus.
Je rêve de toi comme du paradis perdu,
Souvenir évanescent d’un bonheur infini,
Blah, blah, voilà je pars sur un poème sans y croire.
Désolé.
Je suis malade.
Comme toujours, ça me rappelle un épisode de « Il était une fois la vie » ou les méchants microbes essayent de rentrer en douce dans mon corps.
Là, mes p’tits anticorps arrivent dans leurs vaisseaux et le globules blancs déguisés en policiers anglais sont sur les rangs.
Pour mémoire :


On va laisser le vieux barbu dans mon cerveau faire son affaire à la grippe.
N’importe quoi.
N’importe comment.
J’ai mal au crâne.
Atchoum.

mardi, janvier 21, 2003

Après avoir longtemps hésité, je me suis décidé à mettre un système de commentaires.
Pour tout dire, j’avais un peu peur, non pas de votre regard mais du coté addictif de la chose.
Puis j’ai reçu beaucoup de mails très beaux, très touchants.
Je me suis dit qu’Uther ne savait pas recevoir ses invités et que l’hospitalité c’est très important.
Alors voilà une petite chambre pour vous héberger si vous vous égarez chez moi.
Z’êtes les bienvenus.

lundi, janvier 20, 2003

Je reviens de la montagne. Non. Il faudrait plutôt dire : j’ai passé une semaine à un ou deux kilomètres au-dessus du monde et je redescends, doucement.
Là bas, en haut des cimes, je n’ai pensé à rien. Là bas, pour l’âme aussi, l’air est trop pur.
Et puis, une fois de retour ici, le barrage se rompt et tout afflue.

Longue balade dominicale.
Après avoir marché durant des heures afin de trouver LE café ou m’asseoir ( les autres je ne les sentais pas..), je commande mon chocolat viennois, je commence à écrire et là…
Tout s’envole.
Plus rien.
Les mots ont cent fois tourné dans ma tête mais il faut croire que mes neurones ne fonctionnent que quand je marche. Frustration.
Paris m’a fait le coup de la fille délaissée, boudant hier matin sous la pluie puis sortant tout son charme et ses plus belles lumières pour me reconquérir dans l’après midi.
Je suis passer salué ma reine, celle du pont Alexandre III, toujours aussi impressionnante de calme.

Je suis à deux doigts du bonheur, il manque juste un peu d’amour et un travail passionnant. C’est beaucoup mais c’est très peu ; cela ne tient à rien, à moi…
Je me demande si la pensée voyage vers ceux que j’aime. Si c’est le cas, ma pensée a fait beaucoup de chemin ces derniers temps.
Je souris de plus en plus, pas uniquement par la grâce d’un regard, non, non… (amusant au moment ou j’écris cette phrase la musique de fond c’est : elle part… toudoudoudoudou, toudoudoudoudou, jolie petite histoire… toudoudoudoudou, toudoudoudoudou ).

L’amour en moi est en ébullition. Pas vraiment envie de recevoir mais l’envie de donner repousse.
Ca repousse toujours.
J’éclate de rire tout seul et les gens me regardent de travers.
N’importe quoi.
N’importe comment.
Je vais passer par le pont des arts pour rentrer.

Et lundi je mettrais ça sur mon blog.

vendredi, janvier 10, 2003

Après un an à bosser comme une mule, j’enchaîne les semaines de vacances.
Je pars demain, une petite semaine à la montagne pour faire du surf, elle est pas belle la vie ?
Sauf cybercafé d’altitude avec vin chaud et vue panoramique sur les alpes, pas de mises à jour à prévoir pendant une grosse semaine.
Je pars là:



Alors comme dans Mulholland Drive,

Silencio !

jeudi, janvier 09, 2003

annelor est terriblement belle. Il n'y qu'à la lire pour le savoir.

Allez, je laisse un petit fragment de mes vacances sur mon blog, comme quant on retrouve un coquillage dans ses poches, quelques semaines plus tard.

Une fine pellicule d’eau sur le sable reflète les nuages roses orangés et l’immensité du ciel bleu et jaune. Seul sur la plage, emmitouflé dans une écharpe de vent, la vie n’est qu’une éternité passagère.
Il faut que j'arrête de perdre du temps à regarder en moi-même...

..C’est tellement beau dehors.

Si je colle mon oreille à mon ordinateur, j'entendrais peut-être l'océan...

mercredi, janvier 08, 2003

La vaisselle est faite.

Demain, le bonheur ?

mardi, janvier 07, 2003

C’est plutôt difficile de raconter son quotidien. Certain(e)s possèdent ce don de rendre intéressant tous les moments de leur vie grâce à un savant mélange d’intelligence des mots et de sens de l’humour.
En ce qui me concerne, ça ne marche pas, je dérive invariablement vers la psychologie de comptoir ou la philosophie de fond de tiroir.

J’ai mis de coté la spiritualité parce que j’ai perdu la foi.
Je dis bien spiritualité et non religion, j’ai toujours eu peur des pensées érigées en dogmes et « la parole de dieu », version religieuse, m’a toujours parue cruellement manquer d’amour et de simplicité.

Petit retour en arrière…
Avant elle, dieu et le ciel, cela me semblait une évidence plus qu’une croyance, je pensais vraiment savoir et non croire.
Autant dire que la chute fût assez brutale, un double abandon, elle et dieu, cela faisait beaucoup d’un seul coup.
Autant laisser toutes ces prises de tête de coté, il y a encore trop de colère autour.

Je recouvre ça avec un pansement de temps.

Essayons donc d’écrire sur mon quotidien.
Aujourd’hui c’est l’anniversaire de mon frangin, 30 ans. Il a toujours eu 2 ans d’avance sur moi, c’est agaçant. Quant je fêterais mes 30 ans il dira, comme d’habitude, « pfff.. Déjà fait… », mais bon je l’aime bien quand même.

Bon sinon j’ai plein de vaisselle en retard. Ce n’est pas évident, vivre, croire, aimer, payer les factures, ça me laisse peu de temps pour faire la vaisselle.

Mouais… c’est pas gagné.

lundi, janvier 06, 2003

Je demande tout à la vie sans rien lui offrir.
La vie me donne tous les jours de l'air, du ciel et puis pas forcément ce que je demande (de la neige, une glissade sur le verglas, un samedi terne, un dimanche en famille agréable).
Bref, des bonnes et des mauvaises surprises.

Je crois, qu'à force d'en recevoir quotidiennement, j'ai eu tendance à oublier que les cadeaux de la vie c'est comme n'importe quels cadeaux...

Même si c'est pas ce qu'on espère, c'est l'intention qui compte.

vendredi, janvier 03, 2003

Inconnue.

Il y a des regards, contenants ce je ne sais quoi - mélange de feu, de lumière et de mystères –
qui m’appellent comme des voix lointaines dans mon absence.
Aujourd’hui je me suis sentit vivre dans un regard.
Aujourd’hui je me suis sentit intimidé.

Oh, trois fois rien…

Uther, arrêtes de sourire…

jeudi, janvier 02, 2003

Mon cher petit blog.

Une petite dizaine de jour sans toi c'est juste ce qu'il faut. Je suis calme et reposé, et qui plus est mon "je" ne me gêne plus, il est bien en place. Je suis heureux d'avoir pris quelques distances, la montagne est plus nette vue de la plaine comme dit Monsieur Gibran.
Je dois avouer que je n'ai quasiment rien écris, quelques lignes, c’est tout.
Je suis allé tous les jours à la plage, il y avait des ciels d’hiver impressionnistes, des océans lyriques et des lumières incroyables. Les paysages étaient toujours les mêmes et toujours changeants, exactement comme mes balades, exactement comme moi.

Dieu sait que c’est difficile de décrire ses paysages.

Tu vois, journal, je garde le goût des doubles sens, mais seulement dans l’écriture nous sommes d’accords.

Je n’ais pas pris de résolutions pour la nouvelle année, l’O.N.U. le fera sans doutes à ma place, reste à savoir si elles seront bonnes.
Les gens au boulot semblent contents de me revoir, ils ont déposé des piles de documents sur mon bureau en guise de cadeaux de Noël, charmante attention.

Petit journal, je suis content de te retrouver, toi et tes amis m’avez beaucoup manqué.