jeudi, juin 26, 2003

Il est fort amusant (ou très triste) qu’un marivaudage tourne à la farce, puis se transforme en comédie de boulevard avec la femme cocue, l’ex-amante et le mari volage.
Après beaucoup de bruit pour rien, certains protagonistes s’en vont sans le moindre mot d’excuse et n’en ressortent pas grandis. Sans juger, gageons que la tristesse de ce genre de relation est la récompense de leur médiocrité.
Et voilà une histoire de méprise qui devient une histoire de mépris, alors bon vent, âmes en peine.

mercredi, juin 25, 2003

Je ne devrais pas me moquer mais j’ai du mal à résister…
Est-ce une loi de la jalousie d'être toujours en retard d'un amant ?
François moreau « les carnivores »

D'accord, j'arrête....

Hahahahaahahaaahahahahahaha.....

mardi, juin 24, 2003

Cassandra, Catherine, un bavard silencieux te remercie pour le plaisir qu'il a pris à te lire.

lundi, juin 23, 2003

En amour et ailleurs,
Je peux mettre un cœur énorme à quelque chose et ne recueillir que de l’indifférence.
Je peux aussi allumer l’émotion par un mot anodin, un rien se transformant en tout.
Je peux courir après des chimères.
Je peux me faire rattraper par le destin.
Je peux ne rien comprendre à cette vie et donc prendre le parti d’en rire.

vendredi, juin 20, 2003

C’est assez étrange, ce réflexe que l’on développe au fur et à mesure des années de fermer la porte à toute nouvelle relation amicale potentielle.

Au bout d’un moment, pour beaucoup, le seul moyen de se faire des amis devient la promiscuité obligatoire. Passer beaucoup de temps au contact de gens sympathiques peut éventuellement leur allouer le droit de rentrer dans votre cercle, encore faut-il qu’il désire y entrer.
Les amitiés rapides, spontanées, se raréfient avec l’âge comme l’air en haute altitude.
Méfiance, sélectivité, critères d’exigence tellement élevés qu’on ne pourrait presque pas être ami avec soi-même.

Et puis, ce maudit manque d’énergie aussi.
C’est vrai, c’est épuisant les nouvelles relations, il faut les appeler, leur proposer des sorties. Et en plus il faut qu’en face le même effort soit fait, la montagne est tout de suite deux fois plus haute à gravir.
Pourquoi bouleverser sa routine tellement rassurante ?
pfff… quelle fatigue.

Et en plus faudrait avoir quelque chose à se dire. A force d’avoir refait le monde pendant des années et parlé, parlé, parlé, on a fini par se vider, on se répète, on est vieux, usé, rabougri, moche, asocial et…

Content d’être seul finalement.

Parce que vos vieux amis, franchement, ils sont sympas mais vous en avec déjà fait le tour, non ?
Ils comptent pour du beurre maintenant, ils ont intégré votre monde de solitude.
Ce n’est pas avec eux qu’il va y avoir de la nouveauté et les délires, comme avant, c’est devenu terriblement rare.

Alors blogguer c’est pas mal, hein !? Les gens sont émouvants, parfois drôles. Ils y en a même que, mais alors vraiment, vous aimeriez bien rencontrer.
Mais bon, dans la vraie vie, c’est peut-être des cons. Et puis sortie de la conversation sur la blogosphère….



J’ai dû penser comme ça pendant ma dépression…
Aujourd’hui ça m’amuse de l’écrire, c’est dingue.
Un jour, tout s’enclenche. Un peu d’audace, un peu de fierté, un peu de chance.
Et l’aimant attire le faire.

jeudi, juin 19, 2003

Moi et mon travail, c’est terminé.
Je viens d’engager la procédure de divorce.
A l’amiable.
Un petit peu moins de trois mois pour partager le patrimoine de notre couple.
Sans regret, ce fût un mariage d’intérêts, arrangé, un mariage sans relief.
Deux ans c’est long.
Je pense que mon travail va garder le domicile, l’ensemble des meubles et la garde de nos collègues. Pour ces derniers je garderais toutefois un droit de visite.
Je pense quand même obtenir une petite prestation compensatoire, histoire de survivre.

Je suis presque libre.
Je vais avoir le choix entre des coups d’un soir en intérim, un nouveau mariage d’intérêt avec un vieux boulot en espérant qu’il meurt au bout d’un an, histoire de me faire coucher sur le testament.
Ou une grande love story, les cheveux dans le vent au soleil couchant…

Un boulot surveillant de plage à malibu ?

mardi, juin 17, 2003

Allez zou, je file au concert de Björk à Bercy.
Y a pas de mal à se faire du bien aux oreilles.

lundi, juin 16, 2003

A partir de quand peut-on s’estimer heureux ?
Le soleil brille même si le ciel n’est pas d’un bleu azur infini.

Etre heureux ne veux rien dire.
Etre.
Juste présent, les yeux ouverts sans rien attendre.
Juste la lucidité de reconnaître qu’il fait chaud et que c’est doux sur la peau, merci pour la petite brise, attraper les gentillesses au vol.
C'est faire preuve d’angélisme ?
Une vision noire du monde est tout aussi fausse, alors je choisis.

Je suis heureux.
Ca ne veux rien dire, je pourrais trouver des millions de raisons d’effondrer ce sentiment.
Je pourrais égrener mes frustrations et mes doutes jusqu’à oublier le sens même du mot bonheur.
Pourtant je suis heureux.
Je rends grâce.
A qui ?
Je ne sais pas. Je n’ose pas. Certains mots font peu ou mal, allez savoir, rengaine habituelle.
Mais, je suis reconnaissant pour cette joie offerte.
En premier lieu je te remercie, petit ange, petite muse.

Un jour, sans trop savoir pourquoi, on quitte l’enfance et on s’enferme à double tour dans l’angoisse du lendemain, un petit monde confiné et on jette la clé.
J’aimerais être insensé, fou, iconoclaste.
J’aimerais ouvrir la boite de Pandore, laisser courir l’esprit au dehors.
Il faut une quantité invraisemblable de joie pour lutter contre la peur, lâcher prise tout en gardant l’équilibre.
A tout prendre j’aimerais aussi balayer du revers de la main le jugement.
Le regard des autres, mon regard sur les autres et, pire que tout, le regard de soi sur soi.

Sans peurs et sans reproches en somme.
Chevalier, ça me poursuit et ça me fait rire, ce rêve de gosse.

vendredi, juin 13, 2003

Ca commence comme n’importe quelle journée.
Joute contre le réveil matin, tu sonnes / je te frappe, deux ou trois fois. En général c’est lui qui finit par gagner.

Se traîner sous la douche, image encore floue, son lointain.
Petit déjeuner hagard, le croissant trempé dans le café, le poids du monde sur les épaules.
Pourtant une infime modification du champ des possibles à eu lieu.
Quelque chose va changer.
L’univers en ri déjà à gorge déployée.

En direction du métro, bousculer la femme de sa vie, bredouiller quelques excuses, continuer son chemin. La vrai rencontre est pour plus tard, dans deux ou trois ans – si vous saviez… –
Acheter un paquet de clopes avant d’aller bosser, en profiter pour faire un loto, aujourd’hui c’est super cagnotte. Dans quelques heures, quelques millions, rien de grave.
Au boulot, pas envie, pas moyen, partir immédiatement et ne jamais revenir.
Un petit parc, du soleil et du vent frais, fermer les yeux et ne rien faire.
S’endormir…

Nous sommes le vendredi 13, il est 11 heures et ce matin vous avez gagné contre votre réveil.
Courir au boulot,
Courir,
Courir…

mercredi, juin 11, 2003

C’est l’histoire d’une fuite en avant.
Chronique ordinaire d’une petite peur qui fait sa place dans le cœur des hommes et qui, avec le temps, se met à grandir, grandir.
Doucement, elle gagne de la place, bousculant le reste de nos vies, comprimant nos envies contre les parois de nos âmes.
A la fin, elle occupe tout l’espace, les rêves et les espoirs ont été jetés dehors.

C’est l’histoire d’une envolée.
Chronique ordinaire d’un petit bonheur qui fait sa place dans le cœur des hommes et qui, avec le temps, se met à grandir, grandir.
Doucement, il gagne de la place, bousculant le reste de nos vies, comprimant nos peurs contre les parois de nos âmes.
A la fin, il occupe tout l’espace, les doutes et les hésitations ont été jetés dehors.

C’est l’histoire d’une vie.
Vie ordinaire qui fait sa place dans le cœur et qui, avec le temps, se met à grandir, grandir.
Doucement, elle gagne de la place, bousculant le reste, repoussant les parois de nos âmes.
A la fin, elle occupe tout l’espace.

mardi, juin 10, 2003

La vie c’est ce qui passe quant on a la tête ailleurs.
J. Lenon

Je fais des bons temporels, une semaine qui passe incognito, je n’ai rien vu.
Bouts de vie par épisode, des amis, des oublis, des câlins, des oublis, des sorties, des oublis, de l’amour…

mercredi, juin 04, 2003

Disparaître au regard du monde et regagner son refuge, le creux de son lit, sa cabane perchée dans l’arbre centenaire au fond du jardin.
Battre en retraite face à ses envies, courir se cacher pour échapper à sa tête, elle qui file comme le vent sans jamais vouloir s’arrêter.
Etrange alchimie, quand les idées noires courent c’est le sourire qui s’essouffle.
Au milieu des autres n’écouter que soi, sans rien entendre bien sûr.
Alors,
Arrêter tout, le temps, les mots en trop,
Le chant des mauvais souvenir qui couvre la symphonie des lumières à l’horizon,
La vie ivre d’un bonheur rage,
Les hurlements du cœur affamé qui dévore les rêves, les paroles et les visages dans un insatiable appétit.
Se mettre à l’écart, sortir du champ,
Hors du cadre du je, plus loin encore que les ils,
Là où rien n’existe pour rien.

mardi, juin 03, 2003




hihi.

lundi, juin 02, 2003

Dans la rue.

Il y a ce type en costume bon chic bon genre, montre en or, coupe impeccable, la quarantaine solide.
Il parle avec une jeune femme splendide, visiblement captivée par son assurance et son sourire éclatant de franchise.
Profitant de la conversation, j’ai le plaisir de savoir que ce monsieur défend les grands principes de solidarité, l’aide au développement et qu’il souhaite ardemment vivre dans un monde ou la compassion ne serait pas qu’un mot.
Verve vive, voix posée, charisme certain, un vrai philosophe humaniste. Elle, fascinée, hoche la tête, boit ses paroles comme de l’ambroisie et semble définitivement conquise.
Quelques minutes plus tard, les adieux déchirants, promesses de lendemain qui chantent, on s’appelle, bise, bise, on dîne ensemble demain soir.
Elle qui s’engouffre dans le métro, luttant pour ne pas se retourner, lui qui reste là, impassible, s’allumant une cigarette en la regardant partir.
Un clochard aborde l’homme, poliment, aimablement.
Pas d’argent, juste une cigarette.
Regard méprisant, pas de réponse.
Il quitte la scène du crime indifférent.
Grands principes,
Grandes phrases,
Petit homme.

Pendant ce temps une jeune femme assise dans le métro, les yeux perdus dans le vague, rêve de l’homme idéal.