dimanche, mars 21, 2004

Tu connais la nostalgie du malheur. Il est vrai qu’on s’habitue à tout, aux bonnes comme aux mauvaises choses. Les années noires de ta vie, tu y pense, tu sens la marque laissée par cette période dans ton âme. Parfois la souffrance te manque. Tu te souviens que la peine te ramenait à cette sensibilité de surface, à ces attentes immenses, à ce manque de tout qui changeait un rien en merveille. Pour rien au monde tu ne voudrais revenir en arrière. Mais…
Tu te sens à l’abri, mais il faudrait que ta vie soit insensée, tes sentiments insupportables d’intensité. Il faudrait une folie permanente, du dramatique, du lyrique.
Une partie de la vie fait peur, alors tu te caches. Une partie de la vie fait mal, alors tu fuis. Une fuite dans le bonheur.
Quand tu l’as laissée derrière, cette partie de la vie te manque.
La peur, le mal te manquent.

Penses-tu être capable un jour de faire face à la peur, au mal et au bonheur ?

Méchant petit mental, arrête tes histoires.
La vie c’est simple si tu le veux, tu as décidément la mémoire courte.

Instant présent.

Putain, c’est si simple et je l’oublie tout le temps.

Sourire.

lundi, mars 15, 2004

Je suis devant mon ordinateur pendant qu’elle dort. Vous imaginez le délice de cette situation, écrire en douce, partir loin, tout en restant au port.
Chance incroyable, savourer ce moment ou je sens grandir une gratitude immense qui remonte le long de mon échine.
Vite, l’écrire avant qu’elle ne se réveille, c’est secret.
Chut.

jeudi, mars 11, 2004

Parfois ce sentiment d’écoper avec un dé à coudre est pesant.
Pour garder la foi on se dit qu’il faut aller au fond des impasses pour trouver des portes de sortie.
L’essentiel est invisible pour les yeux disait Saint ex, normal alors que l’on s’y cogne la tête la première.

Date de naissance : 6 Avril. Bélier ascendant scorpion. Pas de chance.

mardi, mars 09, 2004

Tu devrais entendre les mots qui restent dans ma gorge,
Tout bas, tout bas, ils parlent de toi et de moi,
Ils parlent de ce désespoir que l’on cherche à fuir,
Dans nos regards ailleurs et dans nos sourires,
Ils parlent de rêves abandonnés et d’une vie trop belle pour exister,

Dans mes silences j’appelle au secours mais tu n’entends jamais.

En sourdine il y a cet amour qui ne veux pas y croire,
Il y a ce moi plus fort qui fait semblant de pouvoir,
Il y a tout ce que je perds dans ce que je retiens,
Il y a tout ce que tu pourrais prendre,
Si seulement tu pouvais entendre.

Dans mes silences je t’appelle encore mais tu n’entends jamais.

Et toi tu te tais, mais je sais trop ce que tu pourrais dire,
Du haut de ton orgueil tu vois toujours venir le pire,
Tu prépares pour nous quelques mots assassins,
Toujours plus douée pour les débuts que pour les fins,
Ces mots qui restent dans ta gorge, je ne veux pas les comprendre.

Dans tes silences tu es déjà partie, mais je n’entends jamais.


Voilà la chanson que tu attendais, vieille branche (amuse toi bien..).

dimanche, mars 07, 2004

Au détour d'un jour sans histoires, on se retrouve face à soi-même.
Même pas peur.




vendredi, mars 05, 2004

Il y a cette petite poésie.
Vous la trouvez plutôt mal en point au bord du chemin. Elle n’a plus l’air de tenir droite. Elle semble abandonnée, perdue entre deux nulle part. Elle vous touche car vous savez ce qu’est la souffrance de la solitude. Vous savez intimement. Alors aujourd’hui vous vous arrêtez face à son dénuement. Vous la prenez avec vous, au chaud contre votre cœur. Hier, cela aurait été différent. Vous décidez de vous en occuper, de la soigner, de la guérir. Aujourd’hui vous êtes fort. Invincible même. Sans le savoir vraiment, vous abandonnez cette vieille âme dans laquelle vous vous étiez assoupi, un sommeil d’un siècle devenu douloureux à force.
Quand on vous demande pourquoi vous l’avez recueillie, vous répondez :

Elle a eu pitié de moi.