mercredi, octobre 30, 2002

J’ai encore rêvé d’elle.
Elle était sur la plage.
Le ciel ressemblait à « la nuit étoilée » de Van Gogh, des spirales de bleu et de jaune.
La pluie s’est mise à tomber.
Elle s’est éloignée de moi, à reculons, puis s’est fondue dans l’océan.
Une goutte de plus dans l’océan.

Une goutte d’amour dans un océan d’elle.
Une goutte d’elle dans un océan d’amour.

mardi, octobre 29, 2002

Ses yeux se reflètent dans le soleil. Nul doute que le jour vient avec son réveil.
Je la regarde dormir, incapable d’articuler une pensée.
Faire l’effort d’esquisser un geste. Doucement. Avancer ce bras et oser caresser le corps nu de mes songes.
Mon âme est dans ma main. Ma main est en promenade.
Cette main qui glisse sur le drap. Puis sur sa peau. A peine.
Son frisson me paralyse.

Une éternité.

Puis la balade reprend. Le long des courbes, j’effleure sa chair.
Le soleil se lève.
Mes doigts sont sur son ventre. Ils dessinent des cercles.
Le silence porte nos respirations.

Il y a tellement de lumière dans son regard. Elle m’interroge,
elle attend.
Je suis à sa lisière,
j’attends.

Je recule et elle reste impassible.

Une éternité et le jeu recommence.

Je suis à l’orée du bois et elle me sourit, amusée.

Et je me suis réveillé.
(Soupir... )

lundi, octobre 28, 2002

Page politique de Libé passée au debilitron (promis après j'en parle plus).

Le roulement à billes Balkany. Dernier gros client à massicoter regagner les pots de moutarde UMP à l'Assemblée, Patrick «Lolita» Balkany. Vainqueur aux prospectus puis aux loutres sauvages à Levallois où il avait été regretté, il attend tranquillement son vibromasseur. Son épave, Isabelle «Super Balèze» Balkany, sourit : «Patrick siège aujourd'hui parmi les chaussons aux pommes, mais il a, comme moi, déjà sa meule de foin de l'UMP et fait partie du salmigondis départemental. A notre permanence, nous grimpons même enregistré 80 adhésions à l'UMP.» «Qu'il ait la musaraigne de ne pas nous escagasser avec la couveuse de son hautbois à l'UMP pendant quelques mois et qu'il voie ça ensuite directement avec son penalty des Poteaux télégraphiques, Nicolas «pas glop» Sarkozy», soupire un mégot du grand parti chiraquien. Question de gros bide qui pue ?

Ou quand la réalité depasse la fiction.

Le dialogue absurde du week-end (Paris, Métro Barbès, 27 Octobre 2002) :

Moi : « Quelle heure est-il s’il vous plaît, monsieur ? »
L’autre : « Je n’ai pas le temps. »

Quelques minutes plus tard, encore dubitatif face à la portée mystique de cette réponse, je griffonne ceci :

« Il y a des jours ou, par inadvertance, j’oublie tout.
Il y a des jours ou, par chance, j’oublie de penser.
Il y a des jours ou, par faiblesse, j’oublie d’agir.
Il y a des jours ou, malédiction, je n’oublie rien.

Et puis il y a des jours ou, merveille des merveilles, j’oublie qu’il y a des jours. »

Il y a peut-être une vérité fondamentale derrière tout ça.
Mais elle m’échappe complètement.

Il faut que je passe ce post au Débilitron, on ne sait jamais.

vendredi, octobre 25, 2002

Voilà pour le programme du week-end. (ha ! ha ! ha ! Cool.)



I'm singin' in the rain
Just singin' in the rain
What a glorious feeling
I'm happy again.
I'm laughing at clouds.
So dark , up above ,
The sun's in my heart
And i'm ready for love.
Let the stromy clouds chase.
Everyone from the place
Come on with the rain
Have a smile on your face
I'll walk down the lane
With a happy refrain
And singin'
Just singin' in the rain

I'm dancin' and singin' in the rain...
Vous l'avez vu ?
Le ciel nous a souri, je crois.
Ou peut-être que je m'émerveille d'un rien !


hopeless dreams 12/07/02

Parfois, les sourires du ciel c'est des grands eclats de rire.

jeudi, octobre 24, 2002

Il arrive parfois, qu’au détour d’une ballade dans les mots des autres, la cacophonie des pensées se transforme en douce musique.

C’est impressionnant, quand même, le besoin de trouver des personnes qui offre leurs pensées et leur vie, sans nécessité d’avoir à s’y impliquer.
On y trouve en récompense un sentiment de reconnaissance (à tous les sens du terme) troublant, qui s’accompagne d’un écran d’anonymat, protecteur et frustrant à la fois.
Une partie des choses que l’on ne peut pas dire, on peut les écrire. Quant à l’autre partie, on à parfois la chance de la lire chez les autres.
Tout ceci est un échange très pudique.
Ca me fait penser qu’au contraire de ce que l’on peut penser au départ, les gens qui publient leur journal doivent être assez secrets.
Il est même possible que les journaux les plus intimes soient ceux des personnes les plus secrètes (j’hésite vraiment à utiliser le terme timide ou introverti.)

Et puis un jour il y a un lien.
Se retrouver dans les liens des autres provoque chez moi une douce euphorie.
Dans la chambre des demoiselles il y a cette expression : « serre moi dans tes liens ». C’est tout à fait ça. Une accolade virtuelle. Une reconnaissance. Je trouve ça terriblement touchant, peut-être un peu par orgueil et beaucoup par sympathie.


Je dois avoir tendance à m’émerveiller pour peu de chose.

mercredi, octobre 23, 2002

Il y a bien des choses, bien des endroits, que je rêve de voir.
Je vais les mettre dans mon journal pour ne pas les oublier, par mégarde.
Je me rappelle du sentiment que m'avait inspiré l'eclipse totale du soleil, il y a quelques années (et ces lunettes ridicules, je m'en souviens aussi).
Une aurore boréale, ca doit sans doute provoquer une émotion proche.
Note pour plus tard: essayer de voir ca un jour.

mardi, octobre 22, 2002

La bataille entre moi et moi est terminée.
Il faut juste attendre que la fumée des combats se dissipe. J’entends encore quelques tirs sporadiques, mais c’est fini.
Pour la première fois, il y a un vainqueur.

Alors,

Je n’ai plus envie de m’appesantir sur mes états d’âme.

Alors,

J’arrête l’auto flagellation, le mal être, la mélancolie.

Il est vraiment temps de me mettre en mouvement.

Je me suis rendu compte des stratagèmes que j’utilisais pour me mentir à moi-même.
Je me suis rendu compte de l’inimaginable lourdeur de mes attentes.
Quel temps perdu à en mesurer l’étendue !
Et franchement, la vie comme un compte d’apothicaire, c’est vraiment ridicule.

Il y avait quelque chose qui ne sortait pas. Quelque chose que je me cachais.

C’était pourtant si simple.

Au fait,

Je m’appelle Laurent.

vendredi, octobre 18, 2002

Je vais rassembler mes petits quelque chose, peut-être que je pourrais en faire quelqu'un ?

jeudi, octobre 17, 2002

Mathématique de la relation sentimentale (avec des XX et des XY) :

Voilà la traduction en équation d’une conversation avec une amie légèrement déprimée.


Théorème de : « je lui ai tout donné et il est parti comme un voleur »

Soit XX = Je donne et XY = Je prends
Et soit XX = XY


Je donne = Je prends
Je donne tout = Je prends tout
(Je donne x Je donne tout) = je t’aime
(Je prends x je prends tout) = je me tire

Donc

Je t’aime = (Je donne x Je donne tout) = (je prends x je prends tout) = je me tire

Donc

Je t’aime = je me tire

Implacable (si j’ose dire).

En ce moment je suis creux comme une assiette à soupe.
Ceci dit, la nature ayant horreur du vide, je serais tenté de dire que c'est une bonne nouvelle.
Moralité de l'histoire:
Il vaut mieux être vide que plein de conneries. cqfd.
you'll be given love
you'll be taken care of
you'll be given love
you have to trust it

maybe not from the sources
you have poured yours
maybe not from the directions
you are staring at

trust your head around
it's all around you
all is full of love
all around you

all is full of love
you just aint receiving
all is full of love
your phone is off the hook
all is full of love
your doors are all shut
all is full of love!

all is full of love
all is full of love
all is full of love
all is full of love
all is full of love
...

(Björk "all is full of love")

mardi, octobre 15, 2002

Envie de soleil.
Envie d'une chaleur douce.
Envie de repos.
Envie d'un léger vent sur mon corps.
Et puis,
écouter les yeux fermés le ressac de la mer et guetter la frontière de l’endormissement.
Un peu d'indolence.
Un peu de bonheur.
Un petit rêve d'ailleurs.




lundi, octobre 14, 2002

Samedi soir je me baladais sur le pont Alexandre III. J’y suis resté une bonne demi-heure, il y avait cet incroyable couché de soleil, c’était si beau que j’ai pleuré.
Et merde.

A l’entré du pont il y la statue d’une reine, elle est assise, sereine, le monde dans une main, une épée à son coté. Une reine.…
Et merde.

A coté du pont il y avait cette petite fille, fragile, trois ans à peine. A cause du vent, elle à cachée son nez dans le cou de son père, dans un sourire si plein d’amour.
Et merde.

Là je me suis dit qu’il y avait encore des miracles et cela ma redonné le sourire.

Et…

C’est une symphonie douce-amère, cette vie. Non ?

jeudi, octobre 10, 2002

C’est incroyable le nombre de lettres que j’ai pu écrire.
Et que je n’ai pas envoyées.
Ca me ressemble, je trouve. Beaucoup d’idées, de pensées, d’élans qui naissent en moi et qui s’arrêtent aux portes de mes lèvres ou de la poste.
Ce blog est un journal pudique. Rien de vraiment intime, ça ne sort pas, ou alors ça sort déguisé, travesti.
Je n’arrive pas à tout lâcher, la réalité crue, enfin, mes vérités crues.
Demain, peut-etre.

Bon sinon j'ai découvert un photographe formidable, Simon Marsden qu'il s'appelle et dans le genre gothique il est.... flippant.

mardi, octobre 08, 2002

Elle passe dire bonjour.



Tout pourrait changer demain.
Il suffirait d’un peu de chance. Sans aller jusqu’à la chance, juste un simple hasard.
A la grâce de dieu. Jolie formule. Même si dieu, qu’il soit un rêve de gosse ou un gros barbu, ne doit guère…. Enfin..



« Il y a certes bien des absurdités dans ces innombrables prières jetées tous les soirs dans la boîte aux lettres de l'infini. »

Victor Hugo.

vendredi, octobre 04, 2002

En vrac.

Impression bizarre. Suis-je introspectif ou égocentrique ?
Re-impression bizarre. Suis-je un intello avec des mots d’intello ?
Re-impression bizarre. Est-ce que je m’la raconte grave ?
Re-impression bizarre. Gros naze.
Re-impression bizarre. Arrête avec tes complexes.
Re-impression bizarre. Fatigué de moi-même.
Re-impression bizarre. Soupir…

« Si le destin par hasard, me donne un signe d’espérance,
je devrais attendre, attendre,
que les voies du ciel se fassent plus douces,
J’irais danser dans la plaine, comme au commencement. » (Aston villa)

Le problème avec les mots c’est qu’ils veulent trop souvent dire quelque chose.

Je pensais à cette phrase de Christian Bobin (mon ami bob) : « Les enfants, ce n’est pas sorcier, ça pousse à travers nos erreurs. »
J’espère que l’enfant en moi continue à pousser à travers mes erreurs.

Le blog de Mandarine.
Elle semble curieuse de savoir ce qui va survivre au chaos de son cœur.
Je suis curieux de savoir ce qui va y naître.

Le problème quant on en a pris plein la gueule c’est qu on à PEUR de prendre des risques.
Le bonheur est un risque.
A chaque fois c’est quitte ou double.
Je suis à poil, on ne peut rien me prendre.
Pourtant je n’arrive pas (encore) à parier sur Double.

Qui qui qui sont les snorkies qui qui qui mais qui ?

Etre en temps normal
Ne pas être quand je déprime.
Tel est ma réponse.

jeudi, octobre 03, 2002



Vu hier au cinéma.
Lumières, couleurs, ambiance, c'est vraiment un travail impressionant.
Trés élégant ce Corto.


mercredi, octobre 02, 2002


Le café est prêt.
L'originalité consiste en un retour à l'origine (Gaudi).
A l'origine je viens d'une famille monoparentale minuscule : Ma mère, mon frère point barre. Quelques années plus tard ma tante est "entrée" dans la famille.
Quatre. C'est déjà pas mal.
Les grands-parents, oncles, tantes, cousins, grands oncles, etc.. forment une grande famille dont nous sommes exclus.
Le pater familias (avec l'accent O'Brother) est aux abonnés absents.
Tous les matins nous allons, pieds nus, chercher de l'eau au puits. Euh je m'égare là.
Enfance heureuse malgré de nombreux traumatismes oubliés (bah oui ça explique ce post étrange..).
Zapping.
Mon premier amour avait pour doux prénom Diane. Notre premier rendez-vous à la patinoire est un grand souvenir. Je n'avais jamais fait de patin et elle enchaînait les doubles axels. Elle était nationale 1 de patinage, actrice (à 13 ans) et surtout copieusement détesté par tout le monde au collège. Comment ne pas l'aimer ? Dieu que j'étais timide à l'époque...
Zapping.
J'attends les résultats du bac dans un lycée que je ne connais pas: Bergson. Tout le monde a l'air super stressé, moi ça m'indiffère complètement.
Admis. Moyenne : 10,03 Fumiste.
Zapping.
Annecy. 7H30 du matin. "Réfléchir c'est déjà désobéir". Ok sergent je vais aimer l'armée. mouais.Bah non.
Zapping.
Hier soir sur MTV Diary of Incubus. J'aime bien Incubus (un groupe de rock ndlr). il ont l'air simples et sincères.
Zapping.
Post&Publish, click.

mardi, octobre 01, 2002

Les films de ma semaine
Corto Maltese
Minority report
Les reves de la semaine
un grand amour
une grande bouffe (hmmm une cassolette d'avocat au chevre...)
Les paradoxes de ma semaine.
Faire un régime pour avoir des tablettes de chocolat.
Garder mes distances pour ne pas faire fuir.
Les agacements de la semaine
Le silence des personnes à qui j'aimerais parler
Ces scrogneugneus d'automobilistes parisiens
Les courses de la semaine
Deux places pour le concert de Coldplay
Les choses que j'ai pas envie de faire mais qui faut que fasse de la semaine
Payer mes impôts
Appeler mon père

Ya Pu Ka