mardi, avril 29, 2003

Passion sage, librement lié.
Une vision de l’amour fondée sur des contradictions permet-elle de vivre une relation simplement ?
Je crois que oui, en ce qui me concerne.
Ma vie est une recherche d’un point d’équilibre entre mes désaccords.
Médiateur entre mes deux personnalités, le passionné et le raisonnable.
La dualité entre raison et passion est un sujet vieux comme le monde, débattu cent fois par des esprits brillants.
Toutes mes questions y prennent source.

Le bonheur ne donne pas forcément des réponses, mais parfois il efface les questions inutiles.

I'm just a fortunate fool.

lundi, avril 28, 2003

Ma bonne humeur est en plein duel avec ma charge de travail.
Des feintes, des esquives, des coups d’estoc et de taille,
Attaques, parades,
Trois pas en arrière et une roulade.
Escrimeuses, épéistes, ballet de lames qui font mouche…
Euhhh…
A la fin de l’envoi je touche ?

Demain, peut-être, le temps d'écrire et des choses à dire.



vendredi, avril 25, 2003

En ce moment j’attire les sourires, les regards et les mots gentils.
Le bonheur ça serait comme l’argent, plus on en a, plus on en gagne ?

Monde de merde.
Même les sentiments sont capitalistes…

J’abuse un peu là.
J’ai l’impression d’être un riche qui se plaint de l’impôt sur la fortune.

Pfff.. jamais content…

jeudi, avril 24, 2003

C'est bien les jours de page blanche, on s'occupe...

Une puce, un pou
Assis sur un tabouret
Jouaient aux cartes
Mais la puce perdait.
La puce en colère
Attrapa le pou, pou, pou
Le jeta par terre
Lui tordit le cou, cou, cou
Madame la puce
Qu'avez-vous fait, là, là, là
J'ai commis un crime
Un assassinat, na, na.
Pour votre punition
Vous aurez cent ans de prison.
Dix, vingt, trente.... cent.
Vous serez jugée
Par une araignée, gné, gné
Et mise en prison
Par un hérisson, son, son.

Je suis retombé en enfance en tombant .
Hihihi.

mercredi, avril 23, 2003

A l’amour comme à la guerre.

Il y a l’incertitude, l’espoir. L’état d’urgence.
Il y a la séduction, l’envie. L’état de siège.
Il y a la minute avant, la main qui ose. L’état de crise.
Il y a des explosions.
Il y a le cœur qui bombarde.
Fumées, situation confuse.
Chaos des sentiments.
Rafales de doutes.
Il y a des silences et de la peur.
Couvre feu.
Conquête.
Occupation.
Mots d’amour hors de prix au marché noir.
Résistance.
Libération.


Mais des fois il y a la paix. Et l’amour quand même.

mardi, avril 22, 2003

Voilà, une petite maladie et huit jours de convalescence ailleurs, au soleil.
Que dire de cette période ?
Un ménage à trois, Piou, le bonheur et moi sous une couverture de joie.
Le temps de me reposer, le temps de réfléchir, juste un peu, à qui je suis et à la douceur de miel de ma vie présente.
Le temps de penser à Uther et à vous, aussi.
Le temps de comprendre ce que j’ai écris il y a quelques mois sur le fait que je suis un très vieux gamin.

Tout ce que j’ai pensé hier à l’ombre de ma tristesse est éclairé, lumineux et magnifique.
Je voudrais vous emmener avec moi sur les chemins du bonheur calme.
Mon dernier post, plein de fautes d’orthographe, écrit dans l’urgence, est atrocement maladroit et naïf. Je vous aime. Je ne sais comment vous le dire.
Je radote, je sais, mais…
Je regarde les anonymes dans la rue.
Je regarde la vie ordinaire, les visages perdus dans les soucis.
Je lis des histoires de vous, je regarde les fils de vos pensées parfois si étroitement liés les uns aux autres que l’ensemble tisse des miracles qui me renversent le cœur.
Je suis, depuis toujours, un spectateur.
Une voix timide au fond de la salle, au fond de moi, me pousse à vous parler de vous et de moi, c’est très différent et c’est la même chose.

Je vous imagine les yeux fermés, profitant du soleil.

Cela ressemble à un sourire de plaisir simple.

samedi, avril 12, 2003

Tu érigera des barrières pour te protéger, tu n’arrivera qu’à te couper des personnes qui te soutiennent.
Tu te fermera aux autres, tu dira que c’est pour ne plus souffrir. Evidemment c’est ta souffrance qui parlera alors.
Tu jettera ta haine au visage d’un dieu auquel tu ne dis pas croire.
Tu jugera le bonheur impossible, alors que tu l’attends, bien sûr.
Tu pensera à l’amour comme à un mensonge, mais tout le jour tu te mentira à toi même pour ne pas sortir de ton piège.
Tu te sentira triste et incapable d’aimer. Tu sera pourtant que tu aime désespérément ta tristesse.
Tu aura l’impression de ne plus vivre, écrasé par l’amertume et la douleur. En fait tu entretiendra le sentiment de vide parce que tu t’en rempli.
Tu ne te laissera pas guérir a cause de la fierté et de l’orgueil que tu pourrais utiliser pour refuser de te laisser vaincre.
Tu exhibera tes plaies ouvertes pour demander de l’aide mais tu fuira par peur.
Peur du rien.
Peur de tout.
Tu niera l’évidence.
Tu est vivant.
Tu déborde d’amour.
Tu trouve le monde atroce et sublime.
Prends le sublime pour ton bonheur.
Prends l’atroce pour ta révolte.
Prends tout.
Accepte.
N’attends rien et vis, putain de merde,
Vis.

vendredi, avril 11, 2003

7h32.
Mal réveillé, baillant aux corneilles, je roule tranquillement dans ma petite voiture.
A travers les brumes rasantes du petit matin, je traverse le bois de Boulogne pour aller bosser.
Je baigne dans une atmosphère onirique, il y a les arbres calmes qui défilent au ralenti, les oiseaux qui chantent et puis moi, transporté.
Sortie du bois, pont qui enjambe la seine, lumière blafarde des réverbères.
La circulation est très faible, quelques rares passants, emmitouflés dans de lourds manteaux, se pressent pour échapper au froid.
8h01. Arrivée au travail.
Trois voitures sur le parking et un agent de sécurité, l’air livide, qui esquisse un vague bonjour.
Détour par la machine à café, un expresso bien sucré dans la salle de pause déserte, l’odeur du tabac froid est insupportable.
Dans le bureau, le soleil filtré par les persiennes laisse présager une belle journée, dehors.
J’allume mon ordinateur qui démarre en ronronnant.
Ce soir c’est le week-end.
8h08 Le téléphone sonne.
Tenir.
Tenir.

Fuir.


Hamac pendu entre deux palmiers, qui balance,
de droite à gauche,
de droite à gauche,
de droite à gauche....

mercredi, avril 09, 2003

Deux posts aujourd'hui pour mes neuf mois de blog.
Voilà ce qui est né.
Un bout de vérité d’Uther parmi tant d’autres.

Voici mes pensées,
Mises à jour,
Mises à nu,
Mises à sac.

Petits gribouillis sur la page qui me font du bien, qui cherchent à vous plaire.
Ce qu’il y a ici n’est pas si innocent, aimez-moi, un peu, encore, plus.
Aimez-moi pour que je m’aime, un peu, encore.
Faites moi écrire.
Faites moi rire.

A ma grande surprise, j’ai découvert que vous êtes beaux derrières vos masques
Je t’enlace, corps mouvants unis,
hume le parfum de ta peau,

Respirations saccadées,
Cris retenus,
Yeux embués,
Mains qui bâillonnent,

Tes jambes qui m’enserrent,
Tes ongles dans ma chair,

Sueur sur tes courbes,
Rythme qui accélère,
Au fond de toi,
Je me perds,

Au bord du sublime,
Viens avec moi.

mardi, avril 08, 2003

Il y a en ce moment une sorte de contradiction entre mon corps et mon esprit.

J’ai l’âme légère, chantante.
Moment de totale présence à moi, de totale absence au monde.
Moment de superficialité absolue.
Instant de grâce, temps suspendu.

Mon corps est fatigué, mes yeux cernés, ma démarche lourde.
Période de sensualité extrême, perception très physique de ce qui m’entoure, les gens, les choses les odeurs.
J’ai l’impression de peser cent tonnes, de sauter à pieds joints dans la matière à chaque seconde.

Tout va tellement vite dans ma vie, vertige, après une période de calme blanc si longue.
L’envie de changer de travail maintenant, réactualisation du Curriculum à faire hop, hop, urgence.

Après m’être enfermé pendant plus d’un an dans une forteresse immobile de solitude et de silence, voilà la vie qui explose, les barrages qui cèdent, le torrent qui bouillonne.

Trois semaine à me frotter les paupières, encore engourdi par le sommeil, surpris par le réveil brutal et inattendu.

Aujourd’hui, yeux grands ouverts, voilà ma vie nouvelle.

Incertitude totale.
Je suis prêt.

lundi, avril 07, 2003

Quelques mots pour Marylène, parce que.

Dans le hameau sans âme,
Un chien hurle à la lune,
Des fumerolles s’accrochent aux cheminés,
Les villageois assoupis s’absentent,
Et leurs rêves s’asphyxient l’air de rien,

Pendant ce temps,
Pendus au temps,
Les hiboux s’abritent dans les arbres,
En vieux veilleurs immobiles.
Et la nuit dort dehors.


Et puis aussi un grand merci à Dreu.

sur ce, je vais me boire un p'tit café.


vendredi, avril 04, 2003

En explorant le pays de mes silences, j’ai découvert une petite place oubliée, un refuge.
J’y ai trouvé une sorte de boite à trésor d’enfant enterrée dans le jardin.
Dedans il y avait des boutons, une photo de cosmonaute et des mots d’amour écrits pour toi il y a longtemps.

Te prendre dans mes bras d’homme,
Te capturer contre moi,
Te dire des mots tendres,
Te les souffler tout bas…

Je t'aime ma puce.

jeudi, avril 03, 2003

pas un mot.

mercredi, avril 02, 2003

Sur la gauche, quelques gouttes de pluie sur la vitre.
Au centre, un ciel gris traversé de pinceaux de lumière.
A droite, des nuages cotonneux accrochés à l’azur.

Je regarde ma mélancolie s’en aller, j’agite mon mouchoir et retiens quelques larmes.
Je redécouvre le plaisir de la contemplation heureuse, le monde passé sous le filtre du bonheur.
Les couleurs sont plus vives, les odeurs plus criantes.
J’amasse les moments de joie, je fais des réserves par peur de manquer, peut-être.

Je ne suis pas encore complètement présent à moi-même car je n’ai guère le temps de me poser pour intérioriser tout ce qui est là.
D’habitude, peu me donne beaucoup à penser. Aujourd’hui je reçois en abondance et ma tête reste étonnamment silencieuse.
Parfois j’ai l’impression d’être dépassé, dépassé par la joie.
Preuve que j’ai vieilli, ce sentiment m’aurait autrefois poussé à fuir, hors je l’accueille aujourd’hui avec bienveillance.

C’est une sensation étrange, pour un individu introverti et quelque peu sauvage, d’accepter de ne pas analyser les évènements.
J’intègre les choses doucement et j’ai l’impression qu’une fois assimilée, toute cette joie va me pousser à transformer ma vie.

Repousser les murs.
Devenir un géant.
Gargantua dévoreur de vie.

mardi, avril 01, 2003

Avril, le soleil brille et les chairs s’exposent.

Des petites frappes taillées comme des ablettes, se pressaient comme des sardines autour des jeunes filles.

L’un d’entre eux, un véritable maquereau, la raie sur le coté et un regard de merlan frit, ne cessait de tendre des perches à une belle ingénue.

Celle-ci, une véritable anguille, cherchait à s’esquiver. Elle connaissait bien ce genre de requin un peu marteau, et même si elle savait être vive, il aurait pu essayer de la plaquer au sole et ne pas lui laisser l’anchoix.

De son coté il aurait bien aimé lui taquiner le goujon, mais il s’énerva à la voir muette comme une carpe. Il commença à avoir peur de passer pour une tanche auprès de ses amis en la laissant s’échapper hors de ses filets.

Mais elle n’était pas prête à mordre à l’hameçon.

Et bientôt vint pour lui l’heure de plonger en apnée dans les abîmes de la honte.

Comme quoi, à poisson d’avril, post pané (ou l’inverse je sais plus).